Deux vautours fauves relâchés sur le site du Cirque de Navacelles

Ce samedi, deux vautours fauves ont été relâchés par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) à Saint-Maurice-Navacelles, dans l'Hérault.

Ce samedi 5 septembre, à 14 heures, deux vautours fauves ont été relâchés à Saint-Maurice-Navacelles (Hérault), sur le site de la Baume Auriol, en plein coeur du Cirque de Navacelles. Cette opération était menée par la LPO."L'action s'est très bien passée", se réjouit Thomas Marchal, animateur nature pour l'organisme. "L'un des vautours est parti tout de suite, l'autre est resté sur un rocher pendant 1h30 avant de prendre son envol."

L'opération s'est tenue dans le cadre de la Journée de Sensibilisation aux Vautours, organisée chaque année par la LPO à l'échelle nationale. Au Cirque de Navacelles, une petite centaine de curieux ont assisté au départ des vautours. 

D'où viennent les deux vautours ?

Fin août, les deux oiseaux ont été trouvés très affaiblis par des passants sur des plages de Sète et de Marseillan.

"Ils n'étaient pas bagués, ils pouvaient très bien venir d'Italie, d'Espagne ou même de France. Souvent, les jeunes vautours se font avoir par l'intensité du vent et se retrouvent vite épuisés et démunis", relate Thomas Marchal.

Hébergés une dizaine de jours dans les locaux de la LPO à Villeveyrac, les deux miraculés ont pu reprendre des forces avant d'être relâchés ce samedi dans leur environnement naturel. "Ils ne seront pas suivis, nous ne savons pas où ils vont partir : ils peuvent rester dans la région comme faire des centaines de kilomètres", poursuit l'animateur nature.

Débat entre les éleveurs de la région

L'initiative de la LPO est soutenue par quelques éleveurs héraultais, notamment ceux engagés dans le programme "Des terres et des ailes".

"Les vautours sont des charognards : leur alimentation se compose principalement de carcasses d'animaux. Pour certains éleveurs donc, ces oiseaux sont très pratiques pour se débarrasser de leurs animaux morts naturellement et gratuitement", poursuit Thomas Marchal.

Mais d'autres éleveurs craignent que ces animaux deviennent des prédateurs pour leurs troupeaux. "Les 'attaques' de vautours restent très rares, il n'y a donc pas d'inquiétude à avoir", rassure la LPO. "Cela peut arriver poncutellement lorsqu'une vache ou une brebis a une mise-bas difficile par exemple : les charognards peuvent s'en prendre à la progéniture si celle-ci est mourante ou paralysée." 

Un vautour fauve consomme entre 300 et 350 kilos de cadavres par an, selon les chiffres des ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie.
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