À Lodève, les premières embauches ont eu lieu cette semaine dans la nouvelle entreprise à but d’emploi (EBE). Si la commune fait désormais partie de la trentaine de territoires français “zéro chômeur de longue durée”, elle est la première d’Occitanie à expérimenter ce programme.
En juillet dernier, l’équipe municipale avait signé la convention pour lancer le projet "zéro chômeur de longue durée”. L'initiative avait été lancée par les chercheurs d'emploi et autres citoyens de Lodève.
Sur Twitter, Philippe Soursou, le directeur territorial de pôle emploi Hérault, expliquait que ce projet concernait environ 250 chômeurs longue durée.
Cette semaine, l’entreprise à but d’emploi (EBE) de Lodève intègre neuf nouveaux salariés dans son équipe. Pour être embauché, il n’y a que deux conditions à remplir : habiter Lodève depuis plus de six mois et être privé de travail depuis plus d’un an.
En intégrant l’EBE, les salariés signent un CDI rémunéré au SMIC, à temps choisi. Cela signifie que ce ne sont pas les besoins de l’entreprise qui façonnent l’emploi du temps des salariés mais bien leurs souhaits et leurs contraintes personnelles.
On part des gens, de leurs compétences et on s’adapte pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.
Gaëlle Lévêque, maire de Lodève
“Ici je trouve ma place, je peux être utile dans la ville où je vis”, confie Phoebe Frame qui n'arrivait pas à accéder à un poste qu’elle estimait mériter, à cause de son âge. Pour la commune et son équipe municipale, l’objectif c’est que cette structure associative, subventionnée par le département et l’Etat, s’inscrive dans une démarche locale et sociale en faveur du développement durable.
Dans l’entreprise, trois pôles d’activités sont proposés dans lesquels on s’investit en fonction de ses souhaits : recyclage, service à la personne et maraîchage. Le but, c’est avant tout de "construire ensemble pour aider la communauté".
Monique Crueiz a perdu son poste de coiffeuse à domicile pendant le Covid. Depuis, elle a décroché deux CDD en usine mais s’est finalement retrouvée au chômage. À l’EBE, elle retrouve un cadre bienveillant et humain, où chacun se soucie du bien-être des salariés. Elle confie, soulagée “on vient au travail avec le sourire, on est sereins”.