Maternité de Ganges menacée de fermeture : nouvelle action du collectif d'usagers pour sauver la santé de proximité

Les membres du collectif pour le maintien de la maternité de Ganges (Hérault) manifestent, ce mercredi matin, à l'entrée de la ville cévenole et devant l'Agence Régionale de Santé à Montpellier. Ces citoyens, usagers de l'établissement, réclament d'être associés à la réunion qui doit avoir lieu en fin de semaine pour tenter de trouver des solutions face à la menace de fermeture. Ils réaffirment le droit des femmes à l'accès à une santé de proximité.

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Vêtus de blouses blanches, coussins sur le ventre, les membres du collectif pour le maintien de la maternité de Ganges (Hérault) sont venus ce matin à Montpellier démontrer la nécessité de conserver un service de santé de proximité pour toutes les femmes de la communauté de communes Cévennes gangeoises et suménoises. Depuis plusieurs mois, ils se battent, avec leurs élus locaux, contre la menace de fermeture de l'établissement et l'échéance approche inexorablement.

Le collectif s'est donc rassemblé devant le siège de l'Agence Régionale de Santé pour réclamer d'être associé au tour de table qui doit avoir lieu vendredi pour tenter de trouver des solutions. En parallèle, il mène une autre action de sensibilisation de l'opinion au rond-point du Vigan, commune voisine de Ganges, elle aussi concernée par cette problématique.

Menace de fermeture au 31 décembre

La maternité de la polyclinique Saint-Louis de Ganges fermera ses portes le 31 décembre prochain si elle ne trouve pas d'urgence deux à trois gynécologues-obstétriciens. L'un est parti à la fin de l'été et deux autres vont prendre leur retraite en décembre. Seul un médecin spécialiste travaillant à temps partiel restera alors sur place, ce qui sera insuffisant pour poursuivre l'activité de la maternité et du centre d'interruption volontaire de grossesse (IVG) de proximité de Ganges.

En cas de fermeture, les femmes enceintes devront aller accoucher à Montpellier, avec un temps de trajet pouvant varier de une à deux heures en fonction des embouteillages.

D'où l'inquiétude des futurs parents quant à la mise en péril de la santé des mères et des enfants. Certaines sages-femmes réalisent des accouchements à domicile, mais il est recommandé qu'elles soient à trente minutes de la maternité la plus proche en cas de complications, ce qui ne serait plus le cas. 

Trouver d'urgence 2 à 3 gynécologues

Mais selon Lamine Gharbi, le président du groupe Cap santé propriétaire de la polyclinique, qui a lancé un appel à candidatures, avec seulement 250 accouchements par an, l'établissement n'est pas attractif pour les jeunes gynécologues-obstétriciens.

Au-delà de la problématique des accouchements, le collectif pour le maintien de la maternité de Ganges revendique le droit des femmes à un accès à une santé de proximité, également en termes d'IVG et de suivi gynécologique tout au long de la vie. Plusieurs manifestations ont eu lieu ces derniers mois pour tenter de sauver la structure. Le 10 novembre dernier, le député Insoumis de la cinquième circonscription de l'Hérault Michel Sala (NUPES), postait ce message sur Twitter : "Nous ne laisserons pas notre territoire être transformé un peu plus en désert médical".

Ce 23 novembre, des militants de l'union de la gauche ont eux aussi relayé le rassemblement devant l'ARS sur leur compte Twitter : "La maternité, le centre d'IVG, doivent être maintenus".

Le 6 octobre dernier, une première mobilisation avait réuni 300 personnes à Ganges et une première réunion semblait prometteuse. Mais depuis, selon le collectif, "la situation n'a fait qu'empirer". Une pétition en ligne a déjà recueilli plus de cinq mille signatures.

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