Faute de médecins en nombre suffisant, la maternité de Ganges, aux confins des Cévennes héraultaises et gardoises, est condamnée à fermer ses portes le 31 décembre prochain. Un appel à candidatures pour recruter 2 ou 3 gynécologues-obstétriciens a été lancé cet été mais en vain. Riverains et élus ne désarment pas, une manifestation ce jeudi soir a réuni 300 personnes.
C'est l'histoire d'une maternité en milieu rural qui ne veut pas mourir. Basée à Ganges, au nord de l'Hérault en limite du Gard, dans la polyclinique Saint-Louis, cette petite structure réalise moins de 300 accouchements par an, mais éloignée des grandes villes, elle dessert un large bassin de vie de 40 000 habitants.
Le problème, c'est le non renouvellement des médecins.
Un gynécologue-obstétricien est parti, il y a quelques semaines, et deux autres vont prendre leur retraite en décembre prochain. Il ne restera ainsi plus qu'un seul spécialiste travaillant à temps partiel. Impossible donc de poursuivre l'activité de la maternité et du centre IVG, dans ces conditions.
Mobilisation des habitants, des élus et du personnel
Ce jeudi soir, une réunion est organisée pour tenter de sauver la maternité et trouver une solution à la pénurie de médecins. De son côté, l'ARS Occitanie semble plutôt optimiste pour finaliser une issue favorable.
Dans le même temps, un collectif de citoyens s'est rassemblé devant l'établissement pour soutenir l'initiative. Il milite pour le recrutement d'au moins 2 gynécologues-obstétriciens voire 3 et la survie de la maternité. Leur pétition, lancée il y a une semaine, a déjà recueilli 4 000 signatures.
300 personnes étaient mobilisées ce jeudi 6 octobre.
Un manque de candidats
Un appel à candidatures a été lancé cet été par Cap santé qui gère le structure. Deux personnes sont venues à l'essai mais elles ont finalement renoncé à rester.
Lamine Gharbi, le président de Cap santé, expliquait mercredi à nos confrères de France bleu Hérault, les possibles raisons des refus : "Il y a une pénibilité qui est forte. Les médecins aujourd'hui ne souhaitent peut-être pas cumuler entre dix et douze jours de garde par mois en plus de leur journée, alors que c'est moins dans d'autres structures".