Depuis vendredi minuit, les mesures sanitaires ont été durcies dans 16 départements français. L'Occitanie n'est pas concernée mais les chiffres du Covid-19 restent scrutés à la loupe. Dans le Gard et à l'est de l'Hérault, comme à Lunel, la progression du virus soulève des inquiétudes.
L'épidémie de Covid-19 est encore loin d'être éradiquée dans l'Hexagone. En l'espace d'une semaine, on recense plus de 10 000 nouvelles hospitalisations. Certaines régions sont plus touchées que d'autres : dans sa conférence de presse jeudi dernier, le Premier ministre Jean Castex a annoncé un durcissement des mesures sanitaires pour 16 départements français, principalement en Île-de-France et dans les Hauts-de-France.
Alors qu'une "troisième vague" semble s'installer, les chiffres du Covid-19 sont scrutés à la loupe partout en France, et notamment dans les départements de la région Occitanie.
[#Covid19] 1339 personnes hospitalisées ce soir en #Occitanie dont 261 en réanimation et soins critiques et 31 décès en 3j dans nos établissements de santé
— ARS Occitanie (@ARS_OC) March 19, 2021
788 800 personnes prioritaires ont été vaccinées en #Occitanie
Maintenons les gestes barrières
Consultez le bulletin @ARS_OC pic.twitter.com/CCK3omAV5k
Fin février-début mars, le nombre d'hospitalisations dans le Gard était en baisse. Mais depuis un peu plus de deux semaines, il est reparti à la hausse : on compte actuellement 202 hospitalisations, contre 165 le 4 mars dernier.
Sans surprise, ces statistiques sont corrélées avec la montée du taux d'incidence dans le département. Au début du mois, on recensait en moyenne 240 cas positifs par semaine pour 100 000 habitants, un chiffre en dessous du seuil critique de 250 fixé par le gouvernement. Mais aujourd'hui, le taux d'incidence fluctue davantage autour des 300 cas positifs... si ce n'est plus.
À Lunel, un taux d'incidence qui avoisine 400
Frontalière du Gard, la ville de Lunel est l'une des zones de l'Hérault où le coronavirus est très présent. Actuellement, le taux d'incidence y est légèrement inférieur à 400 cas positifs pour 100 000 habitants.
En ce dimanche, jour de marché, les Lunellois ne semblent pourtant pas déroger aux gestes barrières : ils portent le masque pour se protéger d'une éventuelle contamination. "On a des grands-parents et des personnes âgées dans notre entourage donc il faut faire attention", rappelle un jeune homme.
Sylviane est une figure du marché. Selon cette commerçante, les habitants de Lunel font preuve de civisme depuis le premier confinement... et les forces de l'ordre veillent au grain.
Tout le monde porte le masque. Les gendarmes et la police passent souvent : si vous voulez enlever le masque pour déjeuner ou fumer une cigarette, ils vous rappellent à l'ordre !
Interrogé aussi, le maire de la commune Pierre Soujol veut rester vigilant mais a conscience de l'effort demandé à la population. "On craint le phénomène de lassitude. Ça fait un an que ça dure et, humainement parlant, ça devient plus dur à gérer. Mais il faut conserver la vigilance, on n'a pas le choix avec cette montée du taux d'incidence."
L'édile a lancé une campagne de prévention "avec des images positives" pour donner de l'espoir à ses administrés. "On a envie de leur dire "Ne lâchons rien, l'issue est proche"", conclut-il.