Jeudi dernier s’est ouvert à Paris le procès de cinq Lunellois, soupçonnés d’être au centre d’une filière jihadiste. Deux d’entre eux, accusés d’avoir joué un rôle crucial au sein de cette cellule, vont être entendus ce lundi après-midi. Suivez le troisième jour du procès en direct.
Entre 2013 et 2014, la petite ville de Lunel, dans l’Hérault avait vu une vingtaine de ses jeunes partir pour le jihad. Le procès de cinq hommes s'est ouvert jeudi après-midi à Paris, en l'absence du gros des troupes, morts ou toujours en Syrie.
Cinq hommes seulement sur la vingtaine sont donc jugés par la 16ème chambre correctionnelle, pour association de malfaiteurs terroriste. Âgés de 29 à 47 ans, ils avaient été interpellés fin janvier 2015. Hamza Mosli, Adil Barki, Ali Abdoumi, Jawad S. et Saad B, les deux derniers comparaissent libres.
Ce lundi après-midi, Hamza Mosli et Jawad S, vont être entendus.
Mosli, âgé de 30 ans, dont deux de ses frères ont été tués en Syrie, est considéré par l'accusation comme "un personnage central" du groupe. Il est soupçonné d'avoir fait « coordinateur » avec la Syrie mais aussi d'avoir incité les plus "influençables" à partir. Devant les enquêteurs, il a toujours contesté ces activités.
Jawad S. est quant à lui, accusé d'avoir incité au jihad en animant des "assises religieuses" en ville. Il est également poursuivi pour propagande.
Nos journalistes Yaël Benamou et Josette Sanna sont sur place à Paris :
Seuls deux d'entre eux sont accusés d'être partis en Syrie : Adil Barki et Ali Abdoumi.
Barki, 39 ans, n'avait passé que quelques semaines au Jaysh Mohamed, où il aurait été cantonné aux tâches ménagères en raison de violentes crises de panique. Abdoumi, qui à 47 ans fait figure d'ancien et se dit non musulman, a nié pendant l'enquête être parti en Syrie. Les deux jeunes hommes ont été entendus la semaine dernière.
Fin du procès le 11 avril.
Suivez le troisième jour du procès en direct :
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