C'est le jour du procès de 5 hommes arrêtés à Lunel, accusés d'appartenir à une filière djihadiste. La presse nationale met en lumière la commune située entre Montpellier et Nîmes. Lunel a bien du mal à défendre son image. Lunel Djihad-city ? Revue de presse.
Lunel fait la Une. Cet après-midi, 5 hommes âgés de 29 à 47 ans arrêtés à Lunel en janvier 2015, comparaissent jusqu'au 11 avril devant le tribunal correctionnel de Paris, pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes». Lunel décrite par l'un des prévenus, comme " la ville française la mieux représentée au sein de l'Etat islamique". Lunel d'où sont parties pour la Syrie une vingtaine de personnes. Ce matin dans la presse écrite et numérique, Lunel redevient la ville des djihadistes.
Les gros titres
"Procès de la filière de Lunel". "Lunel ville des djihadistes". Lunel pépinière djihadiste en vase clos". Voilà ce qu'on peut lire en parcourant certains titres de la presse écrite ou numérique à quelques heures de l'ouverture du procès de la chambre correctionnelle spéciale de Paris.
Pour le Parisien :
Lunel, cette petite ville de l’Hérault rongée par le chômage et l’islamisme radical. Lunel, ce « chaudron français » devenu symbole de la contagion du phénomène djihadiste.
Sur le site de RTL :
On nous raconte; Comment Lunel est-elle devenue un "laboratoire du jihadisme à la française".
"Lunel, c'est la ville de France la mieux représentée au sein de l'Etat islamique !" https://t.co/oVpTvg6My4
— L'Obs (@lobs) 5 avril 2018
Le Figaro parle de "poche de radicalisation persistante".
À Lunel, une poche de radicalisation persistante https://t.co/ElK4pWueYe
— Le Figaro (@Le_Figaro) 4 avril 2018
Libération décrit la ville de Lunel comme une "pépinière jihadiste en vase clos"
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Le Molenbeek français
En septembre dernier l'enquête de deux confrères du Parisien et du Point intitulée le Chaudron français décrit la dérive collective de la ville tout entière. On va jusqu'à la comparaison de la commune héraultaise de 48 000 habitants avec le quartier de Bruxelles Molenbeek.
Le livre commence ainsi : « Lunel, c'est l'histoire d'un renoncement politique et d'un aveuglement social. Un ville clivée entre des Français dépossédés de leur passé et des déracinés sans perspective d'avenir.
Une campagne pour Lunel
Mais est-ce que Lunel ressemble à cette "Djihad-city" trop vite décrite. On est loin des grandes cités des banlieues parisiennes. Et en se promenant dans les rues, ce n'est pas le malaise qui domine. On oublie aussi de dire que la réplique de la statue de la liberté trône au centre de Lunel. Il y a bien sûr le chômage, la désertification du centre-ville, comme c'est le cas dans bon nombre de communes françaises de même importance.
La ville a lancé en septembre dernier une campagne pour améliorer son image. Elle a même distribué 500 perches à selfies pour inciter les habitants à changer d'angle.
Une nouvelle campagne sera peut-être nécessaire après le procès de Paris.