Dernier jour du procès des militaires du 3e RPIMa de Carcassonne, au tribunal correctionnel de Montpellier. Jeudi, le procureur a demandé dans ses réquisitions des peines de prison, 6 mois ferme pour le sergent Vizioz, du sursis pour les 5 autres. Place ce vendredi, aux plaidoiries.
"Condamner mais sans accabler" Nicolas Vizioz, a plaidé la défense
La défense a demandé vendredi "de condamner mais sans accabler" Nicolas Vizioz, auteur des tirs qui ont blessé 16 personnes lors d'une démonstration du 3e RPIMa à Carcassonne le 29 juin 2008, lors de la 3e journée du procès devant le tribunal correctionnel de Montpellier.
Le jugement a été mis en délibéré au 13 mai à 14h
Jeudi, le procureur de la République, Damien Kincher, avait requis deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis, à l'encontre de l'ex-sergent, qui a comparu avec cinq officiers ou ex-officiers pour cet accident survenu lors des journées Portes ouvertes du 3e Régiment parachutistes d'infanterie de marine.
"Il a commis une faute. Il faut le juger mais sans le fustiger, le condamner sans l'accabler. Pour lui, la sentence est prononcée depuis bien longtemps car il ne s'est pas pardonné", a assuré Me Jean-Robert Phung, soulignant que son client endossait toutes ses responsabilités mais ne méritait pas la prison.
"Que tu sois Grand Rabbin, ministre ou ancien président de la République, la loi doit passer. Mais tous ces hommes n'ont pas commis un crime contre l'honneur ou la probité. Ce sont des hommes de courage et de sacrifice", a ajouté Me Phung.
M. Kincher a réclamé un an avec sursis contre l'ex-lieutenant Christophe Allard et l'ex-capitaine Hugues Bonningues. Il a demandé six mois avec sursis à l'encontre de l'ex-lieutenant-colonel Lionel Peyre et de l'ex-colonel Frédéric Merveilleux du Vignaux.
Enfin, le procureur a laissé le tribunal décider ou non d'une condamnation pour le lieutenant-colonel Jean-Baptiste Pothier et, si c'est le cas, de lui infliger deux mois avec sursis.
Par ailleurs, en raison des états de service des six prévenus, le magistrat a précisé ne pas s'opposer à ce que les peines ne soient pas inscrites au casier judiciaire.
Image rare à l'issue du procès, ce vendredi après-midi, les militaires accusés et les victimes, discutent et s'échangent leurs coordonnées.
Le jugement sera rendu le 13 mai à 14h.