Le PS et le Parti des Radicaux de Gauche ont annoncé lundi, un accord en vue des Régionales de décembre, à l'issue de laborieuses tractations. Pour emporter notre future grande région, un quatuor Delga (PS), Alary (PS), Pinel (PRG) et Cordoniou (PRG) est formé. Objectif, conserver le leadership.
Un quatuor Carole Delga, Damien Alary, Sylvia Pinel, Didier Cordoniou pour gagner la grande région
En région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, dont la tête de liste a longtemps constitué une pierre d'achoppement entre les deux formations, socialistes et radicaux de gauche ont convenu de la mise en place d'un "quatuor" composé de Carole Delga (PS), Damien Alary (PS), Sylvia Pinel (PRG) et Didier Cordoniou (PRG), a indiqué le président du PRG.
L'enjeu des élections régionales est d'emporter la future région, ou plutôt de la conserver, puisque actuellement les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon sont dirigées par des "unions de la gauche" où le PS est majoritaire.
Jean-Michel Baylet a précisé que ce "quatuor" exposerait ses vues, mercredi, lors d'une conférence de presse, à Montpellier.
Enfin, nous y sommes arrivés. Cela n'a pas été sans mal (...) L'accord entre socialistes et radicaux (...) n'est jamais vraiment naturel, en tout cas, il n'est jamais spontanément naturel. Mais ce dont je suis convaincu, c'est qu'il est nécessaire", a résumé Jean-Michel Baylet devant des journalistes.
Une source proche des négociations a toutefois souligné que "la candidate à la présidence de région est bien Carole Delga, candidate commune à la présidence de région".
Le "binôme socialiste" (Delga, Allary) et le "binôme" PRG (Pinel, Cordoniou) "fusionnent pour avancer ensemble". "Chacun trouvera sa place", a ajouté cette source en indiquant aussi que Sylvia Pinel serait tête de liste en Tarn-et-Garonne.
Selon une source radicale, la première vice-présidence est destinée à Sylvia Pinel et la quatrième à Didier Codorniou.
Il y avait un vrai risque qu'ils (le PRG) fassent liste commune avec Philippe Saurel (ndlr : le maire DVG de Montpellier, qui a annoncé son intention de présenter des listes aux régionales). Celui ci le souhaitait", a poursuivi cette source, pour se féliciter de l'accord avec le PRG.
Un accord national pour assurer environ 70 élus PRG en France
"Nous sommes assurés, quel que soit le résultat des élections, de voir le nombre de conseillers régionaux radicaux en augmentation significative", soit "à peu près 70", a poursuivi Jean-Michel Baylet.
"De 67 à 70", alors que le nombre actuel (hors Corse) de conseillers régionaux radicaux est de 54, a précisé une source radicale.
"Partout où la gauche sera majoritaire, les radicaux (participeront) à l'exécutif avec une vice-présidence", a encore déclaré le président du PRG, en assurant que la question de la Corse n'avait pas été évoquée.
"Point d'équilibre", selon Jean-Michel Baylet, "bon alliage dans l'intérêt général des régions", selon Jean-Christophe Cambadélis, cet accord doit être encore approuvé par les Bureaux nationaux ou instances dirigeantes des deux partis, lundi soir pour le PS, mardi pour le PRG.
"Nous voulons que cet accord soit le prélude à un accord national beaucoup plus large", a lancé Jean-Christophe Cambadélis, en appelant au "rassemblement de l'ensemble des forces de gauche et des écologistes" pour les régionales.
"On les rappelle à l'ordre, on les siffle", a-t-il ajouté, en soulignant en particulier "le risque de victoire du Front national" dans le Nord-Pas-de-Calais/Picardie et en Paca.