Le parquet général de Montpellier tiendra jeudi à 15H, une conférence de presse pour donner de plus amples informations sur la gestion de l'enquête dans l'affaire de la disparition dans le Gard de la jeune Chloé.
Cette conférence de presse a lieu alors que la ministre de la Justice, Christiane Taubira, avait assuré mardi vouloir faire "la clarté totale" sur les circonstances de l'enlèvement de Chloé et le suivi possiblement défaillant de son ravisseur présumé, qui avait été incarcéré pour agression sexuelle.
Des magistrats du sud-est avaient également été convoqués à la Chancellerie lundi, pour une réunion de travail chargée de mieux comprendre ce qui s'était passé, en présence du procureur général de Montpellier, Bernard Legras.
La gestion de l'enquête sur la disparition de Chloé fait polémique
Le ravisseur présumé de Chloé n'a pas été correctement suivi par la justice à sa sortie de la prison de Béziers, le 14 septembre dernier. C'est le sentiment de beaucoup de monde.
Le 24 septembre, il ne répond pas à une convocation au service de probation et d'insertion du palais de justice d'Avignon, où il a déclaré un domicile.
Le lendemain sa défection est signalée.
Après avoir convoqué les procureurs des juridictions concernées par ce loupé, le Ministère de la justice a promis d'améliorer le suivi judiciaire.
Le fichier des délinquants sexuels a également failli
Kamel Bousselat y est répertorié comme détenu, alors qu'il est libre depuis 2 mois au moment de la disparition de Chloé. Si les enquêteurs sont tombés sur son profil, ils n'ont pas pu être alertés.
Enfin, l'expertise psychologique réalisée à Nîmes en 2008, fait état d'une injonction de soins, indispensable pour un individu verbalisant un grand besoin d'aide. On ne sait pas comment ce suivi médical a été effectué, avant que Kamel Bousselat retrouve la liberté.