La suspension des contrats annoncée mardi par les avocats des joueurs, est la conséquence d'une décision de justice et ne provient pas des joueurs ou du club, a déclaré mercredi le président du MAHB, Rémy Lévy.
Les contrats de Primoz Prost, Issam Tej, Dragan Gajic, Luka et Nikola Karabatic, mis en examen pour "escroquerie" dans l'affaire des soupçons de match truqué, ont été automatiquement suspendus, le 2 octobre, "à la seconde où le juge d'instruction a décidé des mesures du contrôle judiciaire", qui leur interdisent d'entrer en contact avec l'encadrement du club et tout ou partie des autres mis en examen, a expliqué Rémy Lévy, lui-même avocat.
"Nous leur avons adressé un courrier pour leur notifier cette situation. Elle ne reflète ni la volonté du club, ni celle des joueurs, mais elle est la conséquence de la décision du juge", a-t-il souligné, précisant que cette suspension "entraîne la suspension immédiate" des salaires à partir d'octobre alors que ceux de "septembre ont été payés".
Cette suspension occasionne aussi l'arrêt provisoire du versement par le club des compléments de salaires prévus dans le cadre de la convention collective pour les joueurs en arrêt maladie, a précisé M. Lévy. C'est le cas des frères Karabatic qui bénéficient d'un certificat médical pour "dépression" et d'Issam Tej qui souffre lui d'un doigt luxé.
Selon la convention collective, les joueurs arrêtés conservent normalement leur rémunération brute intégrale. A charge pour le club de compléter le montant des indemnités journalières allouées par la caisse primaire d'assurance maladie pour permettre ce maintien.
Le président Lévy a par ailleurs indiqué qu'il attendait la décision de la cour d'appel, le 25 octobre, sur le maintien ou non du contrôle judiciaire, pour savoir
s'il pourra convoquer les joueurs à un éventuel entretien préalable au licenciement, ce qui n'est pas possible pour l'instant.
Si cela le devient, M. Lévy convoquera très rapidement les joueurs avec d'abord, a-t-il dit, la volonté de les écouter. Mais des sanctions seront prises très vite, comme l'avait suggéré l'avocate du club vendredi en jugeant "vraisemblable" des licenciements.