Affaire des gendarmes "gros bras" : le concessionnaire du Crès et les 2 militaires condamnés

Le concessionnaire est condamné à 18 mois de prison avec sursis. Un gendarme a vu sa peine aggravée par rapport aux réquisitions à 18 mois de prison avec sursis et l'autre écope de 10 mois avec sursis.

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Le concessionnaire automobile du Crès est condamné à 18 mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende.

Les 2 gendarmes sont aussi reconnus coupables d'extorsion de signature. L'un d'eux a vu sa peine aggravée car il a consulté des fichiers automatisés au bénéfice du concessionnaire. Celui-ci est condamné à 18 mois de prison avec sursis, l'autre à 10 mois de prison avec sursis.
Ils ont, par ailleurs, interdiction d'exercer leur profession de gendarme pendant 5 ans.

Les 4 parties civiles recevront 4.000 euros de dommages et intérêts.

Les 2 gendarmes et le concessionnaire du Crès vont faire appel du jugement.

Montpellier : le concessionnaire et les 2 gendarmes condamnés


Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur-adjoint Jacques-Philippe Redon qui avait fait part à l'audience, le 9 janvier, de son "amertume" de voir sur le banc des prévenus, ces "gendarmes d'élite de la SR" avec lesquels il avait "l'habitude de travailler".

Jean-Robert Phung, l'avocat des trois prévenus, avait lui plaidé pour la relaxe ou tout au moins pour un supplément d'information après "une procédure TGV" au cours de laquelle de "nombreux actes élémentaires n'avaient pas été effectués".

Me Jean-Robert Phung a indiqué à l'AFP qu'il allait interjeter appel "sans l'ombre d'une hésitation".

Selon les quatre ex-salariés, le concessionnaire, l'un des plus importants de Montpellier, a utilisé ses amis gendarmes, Rodolphe Duval, 39 ans et Jérôme Gaignard, 44 ans, aux dossiers impressionnants, 25 ans et 15 ans de service sans tache jusque-là, pour obtenir leur démission.
L'audience avait été l'occasion de mettre en exergue les méthodes de ce patron qui avait obtenu, entre 2009 et 2011, 120 départs volontaires de salariés  (ruptures de contrat), sans licencier personne.
"Le problème, c'est que vous refusez le licenciement parce que ça prend du temps et que ça risque de coûter cher, surtout lorsqu'un salarié a une dizaine d'années d'ancienneté", avait relevé le président du tribunal Philippe De Guardia à l'audience, reconnaissant toutefois que les parties civiles avaient éventuellement intérêt à agir "pour améliorer leur dossier prud'homal".

Les deux gendarmes avaient été suspendus après le rapport de sept mois d'enquête de l'Inspection générale de la gendarmerie.

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