La famille et les amis de Léa, cette jeune femme de 17 ans tuée le 31 décembre 2011 à Montpellier, ont remis une pétition à la Cour de Cassation à Paris pour que les aveux du meurtrier présumé de la jeune Héraultaise soient à nouveau recevables lors du procès.
Une affaire douloureuse, celle du meurtre de Léa, tuée en 2011 le soir de la Saint-Sylvestre, à Montpellier.
Sa famille et ses amis sont ce mercredi, à Paris, à la Cour de cassation, pour y remettre une pétition de 12.400 signatures.
Le dossier du meurtrier présumé est venu se télescoper avec la réforme de la garde à vue, applicable au 1er janvier 2012.
Conséquence, les aveux de ce dernier ont été jugés irrecevables par la justice. Ils ne pourront être utilisés lors du procès d'assises.
Léa, la victime, a droit à un procès équitable. C'est le cheval de bataille des parents et amis de la jeune femme.
Pétition contre la rétroactivité de la réforme de la garde à vue
Des proches d'une jeune fille violée et tuée à Montpellier au nouvel an 2011, Léa, 17 ans, ont déposé mercredi à la Cour de cassation une pétition demandant que les aveux du meurtrier présumé ne soient pas annulés en vertu de la réforme de la garde à vue entrée en vigueur quelques mois plus tard.
Cette pétition comporte 12.400 signatures, ont déclaré à la presse trois amies de Léa et le mari de sa mère, vêtus de t-shirts blancs portant l'inscription "Léa: droit à un procès équitable".
Parmi les signataires, le député PS de Montpellier Patrick Vignal les accompagnait. "Le meurtrier présumé de Léa risque de se retrouver en liberté, alors qu'il a fait des aveux dès son arrestation", a déploré l'élu.
"Même s'il y a un procès, il sera tronqué", a appuyé Pascal Canard Bonhoure, le mari de la mère de la victime, en criant au "déni de justice". Selon lui, l'assassin présumé, qui est en détention provisoire, dit aujourd'hui ne plus se souvenir de la nuit de la mort de la jeune fille, alors qu'il avait décrit les faits avec force détails durant sa garde à vue.
Un pourvoi est en suspens auprès de la Cour de cassation contre un arrêt de la chambre de l'instruction de Toulouse qui avait annulé l'année dernière les procès-verbaux de garde à vue du meurtrier présumé de la jeune Léa.
Cet arrêt de Toulouse faisait suite à une première décision de la Cour de cassation, selon laquelle un prévenu devait bénéficier en janvier 2011 de la présence d'un avocat dès sa première heure de garde à vue, alors même que la loi était entrée en vigueur quatre mois plus tard.
"Nous ne sommes pas contre la réforme de la garde à vue, mais contre l'iniquité de sa rétroactivité et les dégâts collatéraux que cela engendre", ont assuré les amis de la victime après avoir remis leur pétition, en demandant que la Cour de cassation revienne sur sa jurisprudence.