Plus de 10 ans après les faits, le couple de Pouzilhac vient d'être condamné par le tribunal correctionnel de Montpellier pour abus de confiance. L'amende et les dommages et intérêts s'élèvent à 465.000 euros. Lui a été condamné à 2 ans de prison avec sursis et sa femme a 1 an avec sursis.
Le tribunal correctionnel de Montpellier jugeait les 4 dernières années, 2001 à 2004, de la gestion de Philippe de Pouzilhac à la tête de Prodexport. Il s'agissait d'une société satellite du conseil régional du Languedoc-Roussillon, sous la présidence Jacques Blanc, destinée à promouvoir notre région et nos produits à l'étranger.
A l'arrivée de Georges Frêche, à la tête de la région, en 2004, une plainte pour abus de biens sociaux, favoritisme et faux et usage de faux, était déposée par Sud de France, la nouvelle société d'économie mixte en charge de la promotion de la région à l'étranger. L'affaire Prodexport était née.
Ce dossier est aussi un long contentieux politique entre Jacques Blanc et Georges Frêche, dans la lutte qui opposait les deux hommes depuis 1986.
Il a donc été reproché à Philippe de Pouzilhac des abus de biens sociaux, des dépenses injustifiées et la mise en place de sociétés sous-traitantes financées par de l'argent public dont certaines étaient gérées par sa femme.
L'enquête a mis au jour un circuit financier via le Luxembourg, l'Espagne et le Bélize, laissant pensé qu'il y a eu un enrichissement personnel.
Philippe de Pouzilhac a donc été condamné à 100.000 euros d'amende et 2 ans de prison avec sursis.
Sa femme écope de 50.000 euros d'amende et 1 an de prison avec sursis.
Le couple a aussi été condamné à verser solidairement 315.000 euros de dommages et intérêts à l'ex société Prodexport.