Quatre malfaiteurs soupçonnés de préparer l'attaque d'un distributeur automatique de billets ont été arrêtés dans la nuit de dimanche à lundi à Castelnau-le-Lez, dans la banlieue de Montpellier, à l'issue d'une violente course poursuite, a indiqué le procureur de la République, Christophe Barret.
Des mandats de dépôt ont été requis contre les quatre hommes, âgés de 26 à 29 ans, originaires du nord de la France, notamment de la région lilloise, et aux casiers judiciaires très chargés, a précisé M. Barret, au cours d'une conférence de presse.
Lundi vers 3 h 00, un gendarme, qui quittait son service à Lunel, dans l'Hérault, avait repéré un véhicule de grosse cylindrée signalé volé la veille lors d'un carjacking à Saint-Jean-de-Védas.
Un dispositif composé d'une trentaine d'hommes mis en place
Très vite une course-poursuite s'est engagé entre les suspects et les forces de l'ordre, huit véhicules de gendarmerie et cinq de police (BAC et police secours). Cette chasse a duré plusieurs dizaines de minutes.
Malgré les quatre pneus crevés de leur voiture, les malfaiteurs ont tenté encore pendant une dizaine de kilomètres de s'échapper et ont percuté trois voitures de gendarmerie, a raconté le lieutenant-colonel Thierry Aldebert, commandant de la compagnie de Castelnau-le-Lez.
Une arme semi-automatique, des armes blanches
Bloqué d'un côté par la gendarmerie et à l'arrière par la BAC, le conducteur a encore tenté de s'enfuir en roulant vers un gendarme, lequel a dû alors ouvrir le feu pour se protéger, a ajouté le commandant de la compagnie, précisant que personne n'avait été blessé.
Après l'interpellation, les enquêteurs ont découvert à bord du véhicule une arme semi-automatique, des armes blanches et le matériel nécessaire pour attaquer au gaz les distributeurs de billets, a expliqué M. Barret, rappelant que récemment un distributeur à Aix-en-Provence avait subi ce genre d'attaque.
Une information judiciaire a été ouverte pour association de malfaiteurs, recel (du véhicule) en bande organisée, détention d'armes de catégorie B et outrages.
En outre, le conducteur est visé pour refus d'obtempérer aggravé par une mise en danger et violences volontaires à l'encontre des gendarmes.
Il faut voir s'il y a lieu de faire des rapprochements sur les activités passés des quatre hommes", a souligné M. Barret.
Les quatre mis en examen encourent dix ans de prison.