Un chef d'entreprise jugé à Montpellier pour harcèlement sexuel

Un chef d'entreprise de Montpellier comparaît à partir de cet après-midi devant le tribunal correctionnel suite aux plaintes de sept de ces employées pour des faits d'harcèlement et d'agression sexuelle. Le procès a finalement été reporté au 20 mai.

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Sept femmes ont porté plainte contre ce chef d'entreprise de Montpellier. Elles étaient salariées du laboratoire de recherche Eramondi et ont subi les contacts physiques ou les demandes extravagantes de leur patron.
Proposer  à une cadre de présenter un power point nue, conseiller à une salariée de retirer ses sous-vêtements : tout ceci pour des motifs professionnels. Le patron a expliqué aux gendarmes qu'il s'agissait de méthodes de management pour préparer ses employées à faire face à la concurrence et à résister au stress. 

Nos confrères d'Europe 1 ont recueilli les témoignages de deux plaignantes 

"Il m'a posé les mains sur le ventre". Françoise assure elle aussi avoir subi les assauts de son ancien patron, alors qu'elle préparait un colloque aux Etats-Unis. "Pour m'expliquer comment je devais parler, il est venu vers moi", confie-t-elle au micro d'Europe 1. "Il m'a posé les mains sur le ventre, juste en dessous-des seins, en me disant : 'ta respiration doit sortir de là", explique-t-elle. "Après, j'ai eu droit à divers conseils, comme celui de me déshabiller et d'être prête à faire des présentations nue devant des auditeurs pour se mette en condition", ajoute-t-elle.

"C'était insupportable". De son côté, Adeline, qui était la comptable de l'entreprise au moment des faits, se souvient de la culture du secret qui régnait dans la société. Elle a longtemps gardé pour elle ce qu'elle a vécu dans une voiture lors d'un entretien d'évaluation, en pleine forêt. "Il s'est avancé vers moi, il m'a posé une main sur les seins et a essayé de m'embrasser", affirme-t-elle. "J'ai essayé de sortir de la voiture et il m'a retenu par l'avant-bras et me disant que je devais être un sacré bon coup et qu'il aimerait beaucoup coucher avec moi. J'étais pétrifiée".

Six femmes licenciées avaient déjà porté l'affaire devant les Prud'hommes. Trois d'entre elles ont poursuivi leur patron au pénal ainsi que quatre autres salariées d'Euramondi.

Procès reporté au 20 mai
A l'ouverture de l'audience le défenseur du chef d'entreprise a fait remarqué que son client n'était convoqué devant le tribunal que pour harcèlement moral alors que les plaignantes elles étaient présentes pour harcèlement et agression sexuelle.

Le procès a donc été reporté au 20 mai 2014.

Reportage F3 LR : N.Mutel et B.De.Tugny

 

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