Après la déclaration du Premier ministre Manuel Valls sur un "apartheid" en France, le Journal du Dimanche a publié un article dans lequel il établit une liste de 64 quartiers isolés sur le territoire national. L'hebdomadaire pointe notamment cinq quartiers en Languedoc-Roussillon.
Lors de ses vœux à la presse mardi dernier, le Premier ministre Manuel Valls a notamment parlé de "territoires qui se sont enfermés sur eux-mêmes (...) un apartheid social, ethnique et territorial.".
Et d'ajouter :
"Tous les quartiers ne sont pas logés à la même enseigne, il y a entre 50 et 100 quartiers où la pauvreté, l'insécurité et l'échec scolaire s'accumulent".
Suite à ces déclarations, le Journal du Dimanche a établi une carte de 38 villes et 64 quartiers "ghettos" à la situation préoccupante. Des quartiers sensibles de la République dont chaque administration aurait la liste mais dont la carte officielle n'existe pas, selon le JDD.
Cinq quartiers isolés de la population en Languedoc-Roussillon
La liste des quartiers pointés par l'hebdomadaire dans la région est la suivante : le quartier Saint-Jacques à Perpignan, celui de La Paillade La Mosson à Montpellier et les quartiers du Mas-de-Mingue, du Chemin-bas-d'Avignon et de Pissevin à Nîmes.
Pour obtenir ces résultats, l'hebdomadaire a mené une enquête recoupant plusieurs paramètres : la pauvreté, le chômage, la délinquance, les résultats scolaires, l’immigration et les situations familiales avec l’aide de géographes, de sociologues et de policiers.
Les propos du Premier ministre et cet article du JDD, sortent quelques jours après l'affaire des "no-go zones" de la chaîne américaine d'infos Fox News.
Les chiffres-clés des quartiers "sensibles" selon le JDD
La pauvreté, le chômage, la délinquance, l'échec scolaire, l’immigration et des situations familiales difficiles seraient le terreau des quartiers "sensibles", que certains baptisent "ghettos de la République".- 11.000 euros de revenu par an pour la moitié des habitants
- 23% de taux de chômage dont 45% chez les jeunes
- a diplôme égal, deux fois plus de chômeurs chez les diplômés
- 30% à 50% de familles monoparentales
- 33% à 50% d’immigrés ou d’enfants d’immigrés