Les biocapteurs au centre d'un congrès, les 6 et 7 février prochain à Montpellier. Les scientifiques de toute la France plancheront sur ces nanobiotechnologies, outils incomparables pour la traçabilité chimique. Avec des applications fondamentales pour l'environnement ou à la santé de demain.
Ils sont minuscules. Et pourtant c'est la promesse d'outils plus performants pour la détection de maladies ou de pollutions. On les appelle les biocapteurs. Des micro-organismes (anticorps, enzyme, ADN) sont associés à des micro éléments électroniques qui traduisent la détection biologique en signal électrique ou optique.
Grâce à ces biocapteurs, on va pouvoir analyser finement la composition chimique des éléments étudiés.
des champs d'application très variés
Ainsi dans le domaine médical, en analysant les modifications chimiques corporelles, on pourra faire un diagnostic précoce qui permettra une meilleure prise en charge du patient pour certaines pathologies.
De la même façon, pour contrôler l'athmosphère, les sols agricoles ou la qualité des eaux, les biocapteurs peuvent alerter sur les changements chimiques synonymes de pollution.
Enfin dans l'industrie agroalimentaire, mise à mal ces derniers temps par plusieurs scandales, les techniques analytiques pourraient être affinées par les biocapteurs, ce qui permettrait de contrôler les procédés de transformation et de vérifier la composition et la qualité des produits fabriqués.
des intervenants de haut niveau
L'Université de Montpellier 2, très impliquée dans les nanobiotechnologies, est un interlocuteur privilégié sur les enjeux présents et futurs liés à ces biocapteurs. C'est d'ailleurs un groupe d'étudiants en master "Diagnostic et Traçabilité des éléments Chimiques et Biologiques" qui organise chaque année ce congrès BioTrace.
Quant aux applications existantes, elles vont de la biopsie des cellules cancéreuses, étudiée au CHU de Montpellier à l'utilisation de microbalances à quartz, développée à l'université de Cergy pontoise, en passant par la détection des perturbateurs endoctriniens mise au point par l'INSERM.
Enfin, parmi les technologies innovantes, l'Université de Perpignan étudie la mesure de la capacité anti-oxydante des aliments. A signaler aussi le travail de l'institut de chimie de Clermont Ferrand qui se penche sur de nouveaux biocapteurs appliqués à l'environnement.
Pour en savoir plus, consultez le programme de ce 9ème congrès BioTrace, qui se tiendra à l'amphithéâtre Serge Peytavin de Polytech.