Un mois après l'annonce de sa suspension par la Ligue de football, Cyril Jeunechamp témoigne. Il ne minimise pas son geste et son erreur mais il relativise la sanction, 1 an de suspension, qui équivaut, pour lui, à la fin de sa carrière.
Le Montpelliérain Cyril Jeunechamp, qui a fait appel de sa suspension d'un an pour violences envers un journaliste, "ne comprend pas" cette sanction, se demande jeudi si l'on n'a pas voulu faire un "exemple" avec lui et s'il n'aurait pas dû simplement "mettre une gifle".
"Frapper, c'est un truc de malade. J'ai pris cher, je paie beaucoup et j'assume", a déclaré le joueur de 37 ans, resté muet depuis les faits en novembre après un match à Valenciennes.
"Je n'arrive pas à comprendre. J'aurais dû faire comme Sakho, mettre une gifle. Il avait pris un match et un euro symbolique pour des faits similaires aux miens. Sauf qu'il y avait plein de journalistes et moi un seulement, un témoin", a-t-il ajouté.
Le joueur n'avait pas apprécié un article dans L'Equipe quelques jours plus tôt et sa brutalité contre son auteur avait "entraîné une ITT inférieure ou égale à huit jours".
"J'ai du mal à y croire. Je m'attendais à tout sauf à un an. Je pensais qu'on allait peut-être me mettre un ou deux mois de plus, mais que je pourrais quand même finir ma carrière. Là, ils me privent de travail, de tout", poursuit-il.
Jeunechamp a fait appel de sa suspension auprès des instances du football, mais envisage de saisir ensuite le CNOSF.
"Je vais aller au bout de ce que je peux faire. Mon appel passe le 31 janvier et ensuite on ira plus haut, devant le CNOSF pour qu'il essaie de clarifier les choses et qu'il réponde à mes questions. Mon voeu, c'est que le CNOSF, qui est plus dans le juridique, indique que la commission n'avait pas à statuer sur ce cas-là. Ca doit aller au pénal, mais en aucun cas me priver de travail", estime-t-il.
"Je me pose des questions Ce n'était pas un dirigeant, un arbitre ou un entraîneur. Si je m'étais +attrapé+ avec un chauffeur de bus, j'en serais là? Est-ce qu'on a voulu faire un exemple? Du nettoyage? Est-ce que les anciens de D1 dérangent?", conclut-il en s'interrogeant.
Cyril Jeunechamp, défenseur de Montpellier a été suspendu, jeudi 20 décembre, un an par la commission de discipline de la Ligue de football professionnelle (LFP). Il a frappé au visage un journaliste, le 17 novembre, à l'issue de la rencontre contre Valenciennes (1-1) pour le Championnat de France. La "brutalité" du footballeur a "entraîné une ITT [interruption temporaire de travail] inférieure ou égale à huit jours", a précisé la commission.
Le joueur de 37 ans n'avait pas apprécié un article de José Barroso dans L'Equipe quelques jours plus tôt. Cyril Jeunechamp, dont la carrière est émaillée d'incidents divers, était suspendu à titre conservatoire depuis le 23 novembre, après l'altercation survenue dans les couloirs du stade du Hainaut, à Valenciennes.