Elles n'ont d'école que le nom. A l'intérieur de ces établissements, chacun a son propre parcours, en lien avec son projet professionnel. Un seul critère pour y entrer : la motivation. A Montpellier, 70 % des jeunes quittent l'école de la 2ème chance avec une formation qualifiante ou un emploi.
Les élèves de l'école de la 2ème chance ont un point commun : ils ont quitté le système scolaire sans diplôme.Certains savent ce qu'ils veulent faire mais ont des lacunes à combler dans les savoirs de base, avant d'intéger une formation. D'autres n'ont pas trouvé d'entreprises pour les former en alternance. Quelques-uns, enfin, n'ont pas d'idée très précise sur leur avenir.
97% d'entre eux arrivent dans les écoles de la 2ème chance par l'intermédiaire des missions locales d'insertion des jeunes du Languedoc-Roussillon. Déscolarisés, ils ont entre 18 et 25 ans. A leur entrée dans l'une des 9 antennes de l'école régionale de la 2ème chance, les jeunes signent un contrat avec les formateurs.
On leur donne tous les outils, tous les conseils possibles, des cours de français ou de maths, des séances de relooking, de l'aide pour rédiger un C.V., avoir un entretien téléphonique... Tout ce qui est nécessaire pour décrocher un stage. A eux de mettre ensuite toute la motivation qu'il faut pour réussir.
L'alternance, école-entreprise, est un pilier de la formation de l'école... Des stages utiles pour déterminer le métier qui leur plaît et comprendre aussi ce qu'une entreprise attend de ses salariés.
Les élèves touchent une indemnité d'environ 300 euros mensuels, à condition d'être assidus et de respecter le règlement de l'école de la 2ème chance.
Dans le reportage tourné sur le site de Montpellier Clémenceau, nous avons rencontré Willy qui cherche sa voie, Laurie, Charlotte, Adel qui ont retrouvé là l'envie de réussir, Clémentine qui veut entrer à l'université, Leïla qui s'épanouit dans son métier de secrétaire médicale 2 ans après son entrée à l'école de la 2ème chance... Et des formateurs motivés et bienveillants qui les soutiennent tous dans leurs différents projets.
Reportage Carine Alazet et François Jobard dans l'école de la 2ème chance de Montpellier Clémenceau.
Chaque élève a un formateur-référent, un parcours individualisé et retrouve ses camarades autour de projets collectifs. A Montpellier par exemple, on organise chaque année les Assises de l'école de la 2ème chance, dans l'hémicycle du Conseil Régional, pour présenter le travail des différents sites au monde économique. L'occasion aussi de signer des partenariats privilégiés avec de grandes entreprises comme EDF ou Kiloutou par exemple.
L'école régionale de la 2ème chance du Languedoc-Roussillon : dates et chiffres
L'école régionale de la 2ème chance du Languedoc-Roussillon est née en 2006. Initiée et financée par le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon, elle est subventionnée également par l'Etat et l'Union Européenne.
Elle se décline en 9 antennes locales (Perpignan, Carcassonne, Narbonne, Béziers, Montpellier Clémenceau, Montpellier Port Marianne, Lunel, Nîmes et Alès). Ces sites sont gérées par des associations différentes, comme le Greta, la Ligue de l'enseignement ou le Centre régional de formation professionnelle. Et sont labellisées par le réseau national des écoles de la 2ème chance depuis 2012.
Chaque année, un millier de jeunes passent par une école régionale de la 2ème chance. 7 sur 10 en sortent avec une formation qualifiante ou un emploi.