A midi pile, comme partout en France, les cloches des églises de Montpellier ont sonné pour les chrétiens d'Orient, victimes des conflits en Irak et en Syrie. Un geste de solidarité en ce 15 août, fête de l'Assomption.
Qu'elles soient de Sainte Anne, de Saint François ou d'autres paroisses, les cloches des églises ont retenti ce 15 août, à midi pile, dans tout Montpellier. Un geste de solidarité avec les chrétiens d'Orient, victimes des conflits irako-syriens, qui s'est répété à l'identique dans toute la France en ce jour de l'Assomption. 76 diocèses français avaient annoncé leur participation, ainsi que 59 diocèses étrangers dans 16 pays.
Commémorer la chute de Mossoul
L'opération, organisée le jour de la fête de la montée au ciel de Marie, mère du Christ, intervient un an après la chute de Mossoul (2ème ville d'Irak, au nord du pays, près de l'antique cité de Ninive), en juin 2014. Elle est également soutenue par plusieurs églises protestantes. Mossoul comptait, avant sa chute aux mains de Daesch, 5 à 25 000 chrétiens selon nos confrères du Monde. Ils ont été forcés de se convertir à l'Islam ou de fuir.
Nombreux soutiens politiques
De leur côté, les politiques ont été nombreux à réagir à cette opération sur Twitter, avec des messages sous le mot-dièse #ChristianBells. Dès vendredi, l'ancien Premier Ministre François Fillon (Les Républicains), postait ainsi ce message : "Que les cloches de nos églises retentissent demain pour les Chrétiens d'Orient est un beau message de solidarité et d'espoir". Nicolas Sarkozy a également commenté : "En ce jour où les cloches des églises de France résonnent, notre engagement en faveur #ChretiensDOrient ne doit pas faiblir". Quant à l'élu francilien Jean-Luc Romero (apparenté socialiste), il a lancé : "En ce 15 août pensées et soutien aux #ChretiensDOrient ! Que les cloches sonnent dans le monde".
Faire plus pour les Chrétiens d'Orient
Au moins 300.000 chrétiens ont fui la Syrie depuis le déclenchement de la guerre en 2011, et il ne reste qu'environ 400.000 chrétiens en Irak, contre 1,4 million en 1987. La Coordination des Chrétiens d'Orient en Danger s'est félicitée de cette initiative, mais "demande qu'elle soit suivie par des actes concrets pour leur retour à leurs pays et leurs maisons", ainsi que "le maintien des chrétiens d'Orient dans leurs pays d'origine".