Rebondissement dans l'affaire de la date de l'élection du président du Languedoc-Roussillon. Robert Navarro, président par intérim l'a fixé au 29 septembre. Mais une majorité d'élus régionaux demandent un vote pour le 26. Robert Navarro, mais aussi le préfet, ont saisi la justice. Jugement demain.
Saisi en référé, d'un côté par Robert Navarro et de l'autre par le préfet de l'Hérault, le tribunal administratif de Montpellier devra trancher, mercredi, sur la date de l'élection du futur président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, successeur de Christian Bourquin.
Un vote le 26 septembre ou le 29 septembre ?
Lors d'une conférence de presse, ce mardi, Robert Navarro a expliqué son choix.
Pour lui, élire le futur président le 29 septembre, soit au lendemain des élections sénatoriales, est une mesure d'apaisement. Actuellement, président par intérim de la région, Robert Navarro est également candidat à sa propre succession à l'un des 4 fauteuils de sénateur de l'Hérault.
Robert Navarro a dit être serein et de toute façon : "il n'y a qu'un candidat et je voterai pour Damien Alary. (...) Je respecterai la décision du tribunal".
Alors pourquoi tant d'acharnement à demander une date différente de celle réclamée par la majorité socialiste au conseil régional, dont il est, ou était jusque là, le chef de file ?
Pourquoi ne pas tenir compte d'un courrier du préfet, qui le 11 septembre dernier, lui précisait que : "En application directe de cet article, (ndlr : L4133-2 du Code Général des Collectivités Territoriales) et suite au décès du président Christian Bourquin, le 26 août dernier, la commission permanente du conseil régional doit être renouvelée, au plus tard, le vendredi 26 septembre prochain" ?
Pour Robert Navarro, ce débat de dates "n'intéresse pas les Languedociens". Quant à savoir ce qui motive ces gesticulations politiques, il répond : "Ne croyez pas qu'il y a un Antéchrist et des agneaux, c'est bien plus compliqué que cela".
Robert Navarro, via son avocat, Bernard Béral, a donc ce mardi matin, introduit un référé devant le tribunal administratif pour faire annuler la convocation des élus régionaux au 26 septembre.
Cet après-midi, on apprenait que le préfet avait aussi introduit un référé devant le tribunal administratif pour faire annuler la convocation des élus régionaux mais lui pour la date du 29 septembre.
La réponse sera connue mercredi, normalement. Le tribunal administratif de Montpellier doit dire à quelle date aura lieu le vote.
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