Plus de 90% des enseignants du lycée Léonard de Vinci à Montpellier ont débrayé ce jeudi matin. Ils protestent contre un avis du rectorat qui va à l'encontre d'une sanction prise en conseil de discipline. Un lycéen exclu pour actes de violence répétés pourrait être réintégré par le rectorat.
Derrière ce mouvement, pas de syndicat mais un message unanime des enseignants, "que les paroles ministérielles soient véritablement suivies d'actes". Et que le rectorat soutienne le corps enseignant dans son combat contre les incivilités et la violence verbale et physique au lycée.
Une action pour que le rectorat respecte les décisions des conseils de discipline
Faire de la pédagogie et sensibiliser tout le monde à leur combat, voilà l'idée des professeurs de ce lycée de zone sensible du quartier de La Mosson. Ils ne feront pas cours aujourd'hui.
En décembre dernier, un lycéen se rebelle à l'issue de son conseil de classe. La discussion tourne mal et l'élève menace une professeure verbalement, notamment de mort, et physiquement.
Un conseil de discipline organisé dans la foulée décide de son exclusion définitive. Une procédure assez rare mais motivée par le passé très lourd et le caractère récidiviste du jeune homme, sur laquelle le rectorat devrait se prononcer d'ici à 15 jours.
Car entre temps, la famille a fait appel de la décision d'exclusion de l'établissement, et l'instance d'appel a émis un avis défavorable à cette sanction.
D'où la colère des enseignants qui estiment que leur autorité a été bafouée. Mais cet avis défavorable à l'exclusion ne préjuge en rien de la décision finale du rectorat.
Par ailleurs, les parents du lycéen exclu ont porté plainte contre la professeure de mathématiques pour voie de fait.
Reportage F3 LR : A.Renard et F.Detranchant