Mansour Larabi, un ex-légionnaire, est jugé à partir de lundi devant les assises de l'Hérault à Montpellier pour l'assassinat en 2012 de sa compagne, une jeune boulangère retrouvée ligotée au fond du Gouffre de l'Oeil Doux dans l'Aude. Le procès doit durer quatre jours.
Mansour Larabi, un ex-légionnaire, est jugé à partir de lundi devant les assises de l'Hérault à Montpellier pour l'assassinat en 2012 de sa compagne, dont le corps avait été retrouvé ligoté, au fond du Gouffre de l'Oeil Doux dans l'Aude.L'assassin présumé, aujourd'hui âgé de 38 ans, et sa victime Adeline Beau, alors âgée de 26 ans et mère d'une fillette de deux ans, s'étaient rencontrés sur internet en 2011.
Le légionnaire n'aurait pas supporté que la jeune pâtissière lui signifie sa volonté de mettre un terme à cette relation cinq mois plus tard. La disparition d'Adeline Beau avait été signalée le 11 février 2012 à Béziers. Les enquêteurs sont alors très vite persuadés qu'elle a été tuée, convaincus qu'elle n'aurait pas laissé son enfant, si elle en avait eu le choix.
Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, Mansour Larabi est retrouvé inconscient dans un hôtel de Narbonne, où il aurait tenté de se suicider. Dans une lettre, il évoque sa "déception amoureuse" et sa volonté de rejoindre Adeline dans l'au-delà.
Le 16 février, sur des indications de l'entourage du couple, qui connaissait ce lieu, utilisé notamment pour immerger des voitures volées, le corps de la jeune femme est retrouvé par des plongeurs dans le gouffre de l'Oeil Doux, sur la commune de Fleury, à une quinzaine de kilomètres de Narbonne.
Mutique dans un premier temps, Mansour Larabi avait ensuite reconnu les faits. Il a été mis en examen pour "assassinat", certains éléments de préméditation ayant été retenus.
Déserteur :
Il est accusé d'avoir, par dépit, étranglé sa compagne à son domicile dans la nuit du 10 au 11 février, alors que la fillette d'Adeline Beau dormait dans une
pièce voisine.
Mansour Larabi s'était engagé dans la Légion étrangère en 2007. Il était affecté au 1er régiment étranger du génie (REG) de Laudun (Gard).
De mai à novembre 2010, il a notamment effectué une mission en Afghanistan dont il dit être revenu traumatisé.
Il bénéficie d'un suivi psychologique à son retour. En août 2011, après plusieurs arrêts maladie, il est muté à la "section administrative des isolés" à Aubagne (Bouches-du-Rhône), dont il est déclaré le 9 février 2012 en "absence irrégulière".
Il devient officiellement déserteur sept jours plus tard, alors que sa compagne est déjà morte et qu'il a été arrêté.
Le verdict doit être rendu jeudi.
