IBM géant de l'informatique américain prévoit la suppression de 1 200 à 1 400 postes en France, soit près de 14% des effectifs, d'après les syndicats. Joint par téléphone le service de presse n'a pas pu nous donner de réponse concernant le site de Montpellier.
"La direction a la volonté de supprimer entre 1.200 et 1.400 emplois directs sur deux ans", a affirmé à l'AFP Gérard Chameau, délégué central CFDT d'IBM, qui compte plus de 9.700 salariés dans l'Hexagone.
Il précise que l'information aux élus du personnel se fera lors d'un comité central d'entreprise (CCE) le 24 avril. "Les mesures d'accompagnement ne sont pas encore définies", a-t-il ajouté.
Une information confirmée par Pierry Poquet, délégué central Unsa, premier syndicat au sein du groupe. "On perd environ 500 personnes par an. Il y a quinze ans, nous étions 26.000", a-t-il déploré.
Christian Berveglieri, secrétaire du CCE et représentant de la CFE-CGC, deuxième syndicat d'IBM, a souligné que le plan était biennal. Il a estimé que si les suppressions de postes étaient réparties de façon équilibrée entre 2013 et 2014, elles pourraient se faire sans plan social, via un plan de départs volontaires et la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).
Mais "ce n'est pas une bonne nouvelle et c'est beaucoup" et "si ce plan se confirme, il faut qu'IBM précise comment on pourra fonctionner avec autant d'emplois en moins", a-t-il ajouté.
La direction n'a pas pu être jointe dans l'immédiat.
Montpellier est aujourd’hui le seul site européen de fabrication de serveurs haut de gamme. mais une partie de sa production a été délocalisée vers Singapour en 2012.
Montpellier emplois près de 1 000 personnes aujourd'hui contre 2 500 dans les années 90.