Les intermittents et précaires en coordination nationale à Montpellier

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Durant ce week-end de la Pentecôte, 70 représentants nationaux des intermittents du spectacle et précaires sont en assemblée à Montpellier. Ils sont réunis pour définir les suites à donner à leur mouvement de protestation contre leur futur régime d'indemnisation chômage.


L'ancienne mairie de Montpellier accueille, depuis samedi matin, la coordination nationale des intermittents et précaires. 70 représentants venus de toute la France sont présents.

2 jours de discussions pour savoir quelle sera l'issue donnée au conflit, entamé en début de semaine, à Montpellier. Et surtout savoir si le mouvement de grève va s'étendre, ou non, aux autres festivals qui ouvrent dans les jours à venir.

Les grévistes protestent contre la signature finale, fin juin, de leur nouveau régime chômage. L'accord signé par trois syndicats (CFDT, FO, CFTC) et le MEDEF est dénoncé par la CGT.

Paul Marie Plaideau - Délégué intermittents Languedoc-Roussillon

Annulation de 6 nouveaux spectacles du Printemps des Comédiens de Montpellier, samedi

Les intermittents ont reconduit samedi la grève entamée mardi à l'ouverture du 28e Printemps des Comédiens à Montpellier, entraînant l'annulation de six nouveaux spectacles, a-t-on appris auprès des organisateurs.
Les intermittents ont voté à 52 voix pour la poursuite de ce mouvement destiné à protester contre la nouvelle convention d'assurance chômage, 16 contre et 25 se sont abstenus.

Un nouveau vote est prévu dimanche matin.

Montpellier en tête de la contestation

La grogne s'amplifie du côté des intermittents du spectacle. En attendant, les résultats des discussions nationales, les festivals restent perturbés en Languedoc-Roussillon.
La grève au Printemps des Comédiens continue. Les représentations de ce samedi sont annulées.

Toujours à Montpellier, le directeur du Centre dramatique national Rodrigo Garcia a pris la défense "du combat légitime" des intermittents et a décidé d'annuler sa pièce Golgota Picnic qui devait être présentée les 11, 12 et 13 juin dans le cadre du festival.

Les grévistes souhaitent que le mouvement s'étende en région, mais il n'a pour l'instant pas fait tache d'huile, épargnant l'autre grand festival du moment, Les Nuits de Fourvière à Lyon.
Vendredi, des acteurs et techniciens travaillant sur la série phare de France 3 "Plus belle la vie" ont ainsi interrompu pendant quelques heures leur tournage à Marseille.

Les intermittents font monter la pression avec un préavis de grève

Les intermittents, soutenus par le monde du spectacle, ont fait monter la pression vendredi pour obtenir du gouvernement qu'il ne signe pas la convention chômage qui réforme leur statut, avec un préavis de grève national pour tout le mois de juin.
Ce mot d'ordre déposé par la CGT Spectacle, qui "couvre l'ensemble des salariés", artistes et techniciens du spectacle, joue la montre avec un calendrier très serré, puisque la convention chômage contestée doit être examinée le 18 juin par le Conseil national de l'emploi, avant une signature projetée "dans la dernière semaine de juin" par le ministre du Travail, François Rebsamen.
Ce dernier s'est déclaré déterminé à signer l'accord adopté par les partenaires sociaux (à l'exception de la CGT), en dépit de son soutien, le 9 mars, avant sa nomination, aux propositions alternatives du Comité de suivi sur l'intermittence (syndicats, intermittents, parlementaires).

La nouvelle convention chômage, dont la signature est projetée pour fin juin, avait été validée le 22 mars par trois syndicats (CFDT, FO, CFTC) et le patronat (dont le Medef). Elle prévoit des économies sur le régime d'indemnisation des techniciens et des artistes du spectacle.
Les intermittents du spectacle ne représentent que 3,5% des bénéficiaires des allocations chômage et 3,4% des dépenses de l'Unedic. Mais ils sont traditionnellement plus mobilisés que les chômeurs et défendent leur régime spécifique, qui compense la précarité attachée aux métiers de la culture, en échange de cotisations deux fois plus élevées que dans le régime général.
De son côté, le Medef est hostile à un statut qu'il juge trop favorable et trop coûteux et qui est à ses yeux une subvention déguisée à la culture.
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