Pas de Printemps des comédiens ce jeudi soir. Les intermittents ont reconduit ce matin leur mouvement de grève. Deux nouveaux spectacles doivent être annulés. Du côté du festival, un conseil d'administration devrait décider vendredi l'arrêt ou non du Printemps des Comédiens.
Les intermittents ont reconduit ce jeudi la grève entamée mardi à l'ouverture du 28ème Printemps des Comédiens. Cette reconduction entraîne l'annulation à Montpellier de deux nouveaux spectacles.
Sur la centaine d'intermittents présents, les grévistes ont voté à 53 voix pour la poursuite de ce mouvement destiné à protester contre la nouvelle convention d'assurance chômage. 31 personnes étaient contre et 15 se sont abstenus, si l'on en croit une source proche de la direction.
L'annulation du festival en question
Un conseil d'administration serait programmé dès vendredi matin pour décider ou non de l'arrêt du festival, initialement prévu jusqu'au 29 juin, en raison des pertes que les annulations ont déjà provoquées.
Officiellement cependant, ce conseil d'administration doit simplement "étudier la situation".
Après l'annulation du spectacle inaugural "Vader (père)", programmé mardi et mercredi, "Foi, amour, espérance", une pièce mise en scène par Katia Ferreira, ne pourra se jouer jeudi soir, de même que "Sinergio" de l'école de cirque Balthazar
Le Printemps des Comédiens, un enjeu national
La CGT avait adressé lundi dernier un ultimatum au gouvernement, lui demandant de "ne pas agréer l'accord du 22 mars" qui "n'apparaît pas à la hauteur d'une réforme progressiste et ambitieuse de l'intermittence". En l'absence de réponse, le syndicat a lancé une grève reconductible menaçant ce premier festival de l'été.
Les revendications des intermittents
La nouvelle convention d'assurance chômage instaure un système de "droits rechargeables" mais durcit le régime des intermittents et des cadres. Transcription de l'accord conclu le 22 mars par trois centrales (CFDT, FO, CFTC) et les employeurs (Medef,CGPME, UPA), elle doit entrer en vigueur le 1er juillet après avoir obtenu l'agrément du ministère du Travail.
Les intermittents réclament la réouverture de négociations sur la base des propositions du comité de suivi rassemblant des représentants des intermittents, des entreprises du spectacle et des parlementaires.