Les intermittents du spectacle qui dénoncent la nouvelle convention d'assurance chômage ont empêché mercredi soir la première de la Traviata de Verdi que devait produire l'Opéra Orchestre National (OONM) de Montpellier.
Les manifestants ont décidé par vote d'occuper la scène, a indiqué la directrice de l'OONM pour expliquer l'annulation aux spectateurs mécontents qui ont copieusement sifflé et hué les manifestants. Dans un premier temps, plus d'une centaine d'intermittents ont investi la scène avant le début du spectacle et une représentante avait pris la parole pour expliquer les raisons de la manifestation.
La directrice de l'OONM Valérie Chevalier, puis le maire de Montpellier le DVG Philippe Saurel, ont apporté leur soutien au mouvement des intermittents.
Après les discours, le rideau a été baissé. Mais les intermittents ont refusé de quitter le plateau. Puis ils ont voté une demi-heure plus tard l'occupation de la scène, empêchant le spectacle.
Les intermittents demandent au gouvernement de "ne pas agréer l'accord du 22 mars" qui "n'apparaît pas à la hauteur d'une réforme progressiste et ambitieuse de l'intermittence". Mardi, ils ont entamé un mouvement de grève au Printemps des comédiens. Ce mouvement de grève a déjà entraîné l'annulation de deux pièces du festival, et une troisième jeudi, est fortement menacée.
Nouvelle assemblée générale ce matin
Une nouvelle assemblée générale des intermittents est prévue ce jeudi matin pour décider de la suite du mouvement. La nouvelle convention d'assurance chômage instaure un système de "droits rechargeables" mais durcit le régime des intermittents et des cadres. Transcription de l'accord conclu le 22 mars par trois centrales (CFDT, FO, CFTC) et les employeurs (Medef, CGPME, UPA), elle doit entrer en vigueur le 1er juillet après avoir obtenu l'agrément du ministère du Travail.
Les intermittents, fortement mobilisés au printemps, réclament la réouverture de négociations sur la base des propositions du comité de suivi. Celui-ci réunit
des représentants des intermittents, des entreprises du spectacle et des parlementaires.