Le vote des professionnels artistes et techniciens du spectacle vivant, ce mardi matin, au Domaine d'Ô, à Montpellier, en faveur de la grève, entraîne l'annulation des 2 représentations du spectacle d'ouverture. Le festival qui devait s'ouvrir ce mardi soir et durer jusqu'au 29 juin est mal parti.
La 28e édition du Printemps des comédiens de Montpellier restera certainement dans les annales, comme celle de la contestation. Le spectacle d'ouverture du Printemps des Comédiens, "Vader (père)" des 3 et 4 juin, est annulé. Les comédiens et techniciens ont voté la grève, mardi matin.
Ils protestent contre le projet de réforme du statut des intermittents du spectacle.
La CGT avait adressé lundi, un ultimatum aux pouvoirs publics, demandant de "ne pas agréer l'accord du 22 mars" qui "n'apparaît pas à la hauteur d'une réforme progressiste et ambitieuse de l'intermittence".
"Aujourd'hui, 3 juin 2014, sans réponse de la part du gouvernement, le Printemps des Comédiens, premier festival estival, est en grève", reconductible, a annoncé le syndicat dans un communiqué.
La nouvelle convention d'assurance chômage instaure un système de "droits rechargeables" mais durcit le régime des intermittents et des cadres. Transcription de l'accord conclu le 22 mars par trois centrales (CFDT, FO, CFTC) et les employeurs (Medef, CGPME, UPA), elle doit entrer en vigueur le 1er juillet après avoir obtenu l'agrément du ministère du Travail.
Retrouvez le site du Printemps des comédiens.
Le public ayant des billets pour ces deux soirées pourront, soit se les faire rembourser, soit les échanger pour un autre spectacle.
Reportage F3 LR : L.Beaumel et T.Will
La déclaration des responsables du Printemps des comédiens
Le Printemps des Comédiens tient à exprimer sa solidarité avec les professionnels artistes et techniciens du spectacle vivant qui dénoncent les derniers accords de l’UNEDIC.Pourquoi certains partenaires sociaux, dans un mépris apparent, n’ont-ils pas pris la peine d’étudier sérieusement ni les préconisations du comité de suivi (parlementaires et professionnels) ni les propositions de l’étude menée par des experts indépendants ? (propositions qui peuvent être plus économes et moins dures envers les faibles revenus).
Cette réforme ajoute de la précarité à la précarité et menace à terme l’existence même de certains acteurs du secteur de la création (collectifs ou individuels).
Nous demandons au gouvernement que les professionnels soient entendus et que ce nouvel accord ne soit pas agréé.