En juin à Montpellier, quinze spectacles à l'affiche du Printemps des comédiens

Après avoir été l'an passé l'une des principales victimes du mouvement des intermittents du spectacle avec l'annulation de la quasi totalité de sa programmation, le Printemps des comédiens, raccourci d'une semaine pour des raisons financières, propose du 10 au 28 juin une quinzaine de spectacles.

Celui d'ouverture, mis en scène par Benjamin Lazar,  "Le Dibbouk ou entre deux mondes" est un chef d'oeuvre du théâtre yiddish. Ecrit en russe par Shalom Anski, il avait été retranscrit en yiddish et créé en 1920 à Varsovie. Il avait ensuite été traduit en hébreu, langue dans laquelle il a été joué en Russie en 1922. A Montpellier, Benjamin Lazar va proposer un mélange des trois langues pour ce spectacle surtitré, prévu pour tourner partout en France. "C'est une pièce d'une force immense, esthétique, historique", a commenté Jean Varela, le directeur du festival, au cours de la présentation de la 29e édition de ce rendez-vous, au Domaine d'O à Montpellier.  L'oeuvre s'inspire du dibbouk qui est, dans la tradition juive kabbaliste, un esprit prenant possession du corps d'un vivant.

Autre temps fort du festival, un marathon théâtral, "Figaro" par la compagnie belge Marius, enchaîne "Le barbier de Séville" et "Le mariage de Figaro" avec entre les deux, le plat préféré de Beaumarchais, la paella de Séville, servie au public.

Le Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées sera à l'honneur avec "L'oiseau Vert", une fable philosophique de 1765 signée du dramaturge vénitien Carlo Gozzi. Laurent Pelly qui a monté ce conte à Toulouse (jusqu'au 21 mars), a pris le pari d'adapter la pièce pour qu'elle puisse être jouée en extérieur.

Dans "Silence de Molière", une réflexion sur la vie quand on est l'enfant d'un père adulé, Giovanni Macchia met en lumière la personnalité de la fille de Jean-Baptiste Poquelin, Esprit-Madeleine, interprétée par Ariane Ascaride. Elle avait choisi l'ombre alors que ses parents étaient dans la lumière.

"Notre volonté est toujours d'amener le public à l'excellence", a affirmé M. Varela. "Je regrette cette semaine en moins car c'est sur la durée que se font les rencontres. Mais je ne désespère pas pour l'avenir", a-t-il ajouté. Le festival sera à l'origine, comme tous les ans, de "cinq coproductions".

Pour le président du Conseil général, le socialiste André Vézinhet, "le festival ne se relèverait pas" d'un nouveau mouvement de grève après une "édition blanche" en 2014 qui "reste une profonde blessure" avec un million d'euros de préjudice.

Toute la programmation de l'édition 2015 au budget prévisionnel d'environ 2 millions d'euros a été préparée en fonction d'une baisse de 0,16 million d'euros de la subvention du Conseil général, principal bailleur avec 1,1 million d'euros.

Le festival est aussi au centre d'une querelle entre M. Vézinhet et le président de la Métropole de Montpellier, Philippe Saurel (DVG), lequel a décidé de suspendre sa subvention de 0,19 million d'euros, reprochant un désengagement du Conseil général dans des projets soutenus par la Métropole. "C'est une foucade d'avant élections" départementales, a déploré M. Vézinhet espérant que M. Saurel revienne sur sa décision. 
rz/cr/jcc

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