La manifestation de l'association BDS a été interdite par la préfecture, à Montpellier cet après-midi. Motif : provocation à la discrimination et risque de trouble à l'ordre public. L'association pro-palestinienne prône le boycott d'Israël. Elle envisage d'autres formes d'actions de sensibilisation.
Provocation à la discrimination et risque de trouble à l'ordre public : tels sont les arguments avancés par la préfecture de l'Hérault pour interdire la manifestation qui devait avoir lieu à Montpellier, ce samedi après-midi. Une manifestation organisée par l'association BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) 34 en faveur des droits des Palestiniens.
Des incidents le 17 octobre dernier
Le Préfet justifie sa décision par les dérapages et incidents qui ont émaillé de précédents rassemblements de BDS, notamment le dernier en date, le 17 octobre dernier. ce jour-là, les policiers étaient intervenus, en vain, pour tenter de faire démonter et évacuer le stand de l'association, installé sans autorisation.
Une association qui divise
A l'annonce de l'interdiction de manifester ce samedi, BDS 34, qui prône le boycott d'Israël sur la scène internationale, a réuni une soixantaine de ses militants, dans les locaux montpelliérains de la CIMADE. Des militants qui envisagent désormais d'autres formes d'action.Un meeting est prévu le 9 novembre, alors que la tension monte avec d'autres associations, comme la LICRA ou la Ligue des droits de l'Homme. Dans l'Hérault, cette dernière a porté plainte contre 2 membres de BDS pour apologie de crime contre l'humanité.
Le résumé de cette affaire et la réaction des responsables de BDS est à voir dans le reportage de Carine Alazet et Sylvie Bonnet.