Un docker de 38 ans soupçonné d'avoir tué sa mère à coups de couteau, samedi à Sète, dans l'Hérault, a été déféré lundi, devant un juge, dans le cadre d'une enquête pour homicide volontaire, a-t-on appris auprès du parquet. Son placement en détention provisoire a été requis.
Le corps sans vie de la retraitée, âgée de 63 ans, a été retrouvé au domicile de son fils, situé dans un quartier pavillonnaire de Sète.
Ce sont des voisins, que des éclats de voix avaient inquiétés, qui ont alerté les pompiers dans la soirée.
Interpellé vers 23h, dans un débit de la cité portuaire, le fils, un docker, "est passé immédiatement aux aveux", a indiqué lundi le procureur de la République à Montpellier, Christophe Barret, lors d'une conférence de presse.
Le suspect a avancé "des explications confuses quant au passage à l'acte, on n'est pas dans l'ordre du rationnel", a précisé le procureur. Selon le magistrat, il aurait dit :
Elle me gênait, m'empêchait de vivre, c'était nécessaire pour moi, pour vivre que ma mère disparaisse.".
Un médecin psychiatre, qui a examiné le matricide présumé, a conclu à "des troubles psychiatriques importants décelés, mais son état nous permet de le déférer", a précisé M. Barret.
L'homme, qui n'a pas d'antécédent judiciaire, "était suivi d'un point de vue psychiatrique depuis une dizaine d'années" et "aurait bénéficié d'un internement en soins psychiatriques il y a quelques années", a poursuivi le procureur.
Une information judiciaire pour homicide volontaire a été ouverte et le parquet a requis le placement en détention provisoire du suspect.
Des expertises psychiatriques devraient être ordonnées par le juge d'instruction pour déterminer si son discernement était altéré ou aboli lors de son passage à l'acte.
Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.