C'est un sommet capital pour la future ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan. Tous les maires des communes et agglos traversées par la future LGV sont présents à Montpellier. C'est un dossier épineux, technique et très coûteux qui soulève depuis 20 ans de grosses polémiques.
Ce sommet réunit chaque année, les 12 villes, agglomérations et métropoles espagnoles et françaises, concernées par le projet de réalisation du couloir ferroviaire méditerranéen. Il permet aux élus de rappeler l’urgence de la réalisation de cette interconnexion des réseaux à grande vitesse entre la France et l’Espagne.
Les 12 villes participantes : Barcelone, Béziers, Carcassonne, Figueres, Girona, Lleida, Montpellier, Narbonne, Nîmes, Perpignan, Tarragona et Toulouse.
Le Comité débattra particulièrement sur son soutien en faveur du projet de la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP), chaînon manquant du corridor méditerranéen, mais aussi sur la Liaison Toulouse-Narbonne (LTN).
Sans liaison LGV entre Montpellier-Perpignan, l'Espagne mais aussi Perpignan, Narbonne, Béziers et Sète sont isolés du réseau. Loin de Montpellier, Marseille, Lyon ou encore Paris, sans parler de l'Italie ou du nord de l'Europe, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni.
Fin 2013, le ministre des Transports avait acté la création de deux gares TGV à Béziers et Narbonne-Ouest, la création d’une LGV fret et voyageurs entre Montpellier et Béziers et d’une LGV voyageurs entre Béziers et Rivesaltes-Perpignan.
Mais depuis 20 ans, les élus et surtout les usagers attendent, en vain, le passage des TGV.
Si tout se déroule désormais normalement, les travaux pourraient débuter en 2019.
La LGV Montpellier-Perpignan : un projet qui a 20 ans
Le feuilleton dure depuis 20 ans. Le 10 octobre 1995, l'accord de Madrid prévoit une liaision ferroviaire à grande vitesse entre la France et l'Espagne. Une LGV de Madrid à Paris via Perpignan et Montpellier.
En 2000, la LGV Montpelllier-Perpignan est déclarée Projet d'Intérêt général.
Si en 2005, les contournements de Nîmes et de Montpellier, avec la liaison dite CNM sont entérinés, rien pour le chaînon manquant entre Montpellier et Perpignan.
Dans le même temps, l'Espagne avance sur la construction entre Barcelone et Madrid et le projet Barcelone-Perpignan est validé.
En France, en 2006, le ministère des Transports demande à RFF d'engager des études sur la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan.
Trois ans plus tard, en 2009, c'est la remise du bilan du débat public. On fixe alors la réalisation de la LGV à l'horizon 2020. Mais en 2013, Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, reporte le projet de ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan, confirmant sa priorité aux trains TER et Intercités desservant les territoires ruraux.
Il programme finalement la réalisation de ce chaînon manquant à l'horizon 2030, pour un coût de 6 milliards d'euros.
Récente petite avancée, le tracé définitif devrait être réalisé d'ici à 2017.
Mais l'annonce, il y a quelques semaines, du feu vert donné aux LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, risque de renvoyer aux calendes grecques, la mise en service de la ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan.