Montpellier, qui semblait avoir le match en mains, a laissé l'Olympiakos revenir au score et l'emporter (2-1), hypothéquant ainsi ses chances d'accéder aux 8e de finale lors de la 3e journée de Ligue des champions.
Face à une équipe regroupée derrière, les Héraultais ont eu pourtant plusieurs fois l'occasion de tuer le match mais la fébrilité défensive qui les caractérise depuis le début de saison les a encore rattrapés.
L'entraîneur de Montpellier René Girard, qui, suspendu, suivait la rencontre des tribunes, avait réservé quelques surprises au coup d'envoi. Comme à Rennes, Pionnier avait ainsi été préféré dans les buts à Jourdren, lequel continue donc de payer ses critiques quant aux choix tactiques de Girard.
Mais surtout, en attaque, Girard avait choisi de lancer dans le grand bain le jeune (23 ans) avant-centre Gaëtan Charbonnier, arrivé l'été dernier d'Angers (L2), et préféré à Camara.
Certes dominateurs, les Montpelliérains ne se montraient pourtant que très peu dangereux. Et on se demandait à la pause (0-0), si les choix osés de l'entraîneur, suppléé sur le banc par son adjoint Pascal Baills, ne relevaient pas du coup de poker.
Coup de poignard à la dernière minute
Les Grecs qui étaient, eux, le dos au mur, battus lors des deux premières journées (1-2 à domicile face à Schalke et 4 à 2 à Arsenal) ne procédaient que par contres. A la 24e minute, sur une de leurs rares incursions, Greco échappait à Stambouli côté gauche et servait Machado. Mais l'ancien Stéphanois ne trouvait pas le cadre.
Sous les yeux du Marseillais André-Pierre Gignac et du Montpelliérain Karim Aï-Fana, tous deux blessés et toux deux en béquilles, Montpellier revenait en seconde période avec plus de hargne et de rythme.
Et les risques pris par Girard se révélaient payants, au moins pendant 20 minutes. Moins de cinq minutes après la reprise, Charbonnier faisait exploser les 22.800 spectateurs en reprenant victorieusement un centre en retrait d'Utaka, inscrivant là son premier but.
A plusieurs reprises, notamment par Belhanda, Montpellier était à deux doigts de se mettre à l'abri mais ce sont finalement les Grecs, contre le cours du jeu, qui revenaient dans la partie sur un coup franc mal négocié par la défense languedocienne et repris par Torosidis (1-1, 73).
Et à la dernière minute, l'Olympiakos par Mitroglou plantait un coup de poignard pour emporter la victoire (2-1), un résultat qui relance les
Grecs et annihile quasiment tous les espoirs montpelliérains, surtout après la victoire de Schalke à Arsenal (2-0).