Une centaine d'opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), qui doit remplacer en 2017 l'actuel aéroport de Nantes, ont manifesté samedi après-midi à Montpellier,
"Contre l'Ayrault-port et son monde", "Lyon-Turin, 26 milliards d'euros, 60 fois de quoi sauver Florange", pouvait-on lire sur les banderoles des opposants, composés principalement de jeunes Indignés, de militants du Front de Gauche, d'écologistes et d'acteurs de la ruralité.
"1.650 hectares de terres agricoles, ce n'est pas anodin! Cela représente 740 emplois agricoles durables, non délocalisables", a expliqué Fabrice, ingénieur conseil dans les nouvelles technologies dans l'Hérault.
"Le gouvernement dit +Il y a une déclaration d'utilité publique+. Mais elle est où, l'utilité publique? Dans la population française, qui prend l'avion toutes
les semaines, voire même tous les ans? C'est infime", a-t-il ajouté.
Françoise, retraitée, a renchéri: "L'aéroport actuel de Nantes peut suffire à répondre aux besoins futurs, en optimisant l'utilisation de la piste."
"Je ne prends plus l'avion depuis longtemps, je ne cautionne plus ce système", a confié Véronique, éducatrice spécialisée. "A quoi ça sert de se déplacer pour aller chercher des choses qu'on a à côté de chez nous?"
"Camille", un nom de code que se donnent entre eux les opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes, lâche: "L'urgence, aujourd'hui, c'est de préserver les terres agricoles à proximité des grandes métropoles."
Vieux de 40 ans et repris au début des années 2000, le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes défendu par le Premier ministre et ancien maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, est contesté tant par des habitants et exploitants agricoles du village qui refusent leur expropriation que par la Confédération paysanne, les écologistes, le Parti de Gauche, mais aussi le MoDem, Debout la République ou encore le FN.