Spectacle d'ouverture annulé dimanche, ceux de lundi sont maintenus en théorie, mais l'incertitude plane sur l'avenir de la 34e édition du festival de Montpellier Danse. Un conseil d'administration doit se réunir, jeudi, pour décider s'il est maintenu jusqu'au 9 juillet ou non.
Un peu d'énervement, beaucoup d'exaspération et d'incompréhension, voilà l'état d'esprit de Jean-Paul Montanari, directeur du festival de Montpellier Danse.
Pour lui, le mouvement des intermittents "met en péril les institutions culturelles". "Ils ciblent le festival de Montpellier pour protester contre la précarité, contre le chômage, mais ils se trompent. Je fais partie de ceux qui signent des contrats, qui embauchent des artistes", a affirmé Jean-Paul Montanari, dans un entretien à France Info.
Dimanche soir, alors que les salariés de Montpellier Danse se prononçaient pour le maintien du spectacle d'ouverture, 150 intermittents et précaires, extérieurs au festival ont envahi le plateau, annulant le spectacle.
Ce lundi, était jour d'assemblées générales.
Au festival de danse d'abord. 50 salariés ont constaté l'inutilité de leur vote de dimanche pour le maintien du spectacle. Ils ont décidé de ne pas se prononcer sur le ballet de ce lundi soir.
A quelques encablures de là, au château d'O de Montpellier, 100 intermittents sont réunis. L'occasion pour eux de rappeler que le gouvernement et sa réforme contre l'assurance chômage est bien leur cible.
A 19h, on attendait le vote des intermittents grévistes concernant le mouvement.
Reportage F3 LR : E.Jubineau et C.Métairon