Des associations de motards manifestent ce weekend à Montpellier et à Nîmes contre le contrôle technique obligatoire de deux roues à la revente, prévu par le gouvernement pour 2017. Les motards bloquent le rond point accès A9 Nîmes ouest, les routes d'Alès et de Montpellier.
Ils défilent parce qu'ils en ont "ras le casque". Les motards manifestent dans toute la France contre le contrôle technique obligatoire de deux roues à la revente, prévu par le gouvernement pour 2017.
Un millier de motards en colère rassemblés à Nîmes
A Montpellier, un cortège est parti ce matin, l'ensemble des manifestants de toute la région se sont retrouvés à Nimes pour défiler ensemble. Ils se sont rassemblés au stade des Costières de Nîmes et ont défilé autour des Arènes.
Routes bloquées
Ils ont ensuite bloqué le rond point accès A9 Nîmes Ouest, les routes d'Alès et de Montpellier. Vers 16h00, la manifestation se dirigeait vers le centre-ville de Nîmes après un arrêt devant un centre de contrôle technique pour tagger "Non au CT".
Une cinquantaine de défilés en France
Une cinquantaine de défilés sont prévus en France samedi, avant un cortège parisien dimanche entre le château de Vincennes et les Invalides.
"Ca va pétarader dans tous les sens", pronostiquait un coordinateur de la Fédération des motards en colère (FFMC), David Thomas opposé à l'instauration de cette nouvelle disposition controversée chez les amateurs de deux-roues et qui vise selon lui à "engraisser les multinationales du contrôle technique".
V. Luxey et D. De Barros
Une mesure contre la hausse de la mortalité routière
La FFMC, la Fédération française de motocyclisme et le collectif Codever veulent affirmer leur opposition à cette mesure qui obligera une personne à effectuer un contrôle technique avant de revendre un deux (ou trois)-roues de plus de deux ans.
Cette disposition fait partie d'un train de mesures annoncé par Manuel Valls le 2 octobre afin d'enrayer la hausse de la mortalité enregistrée depuis 2014.
Cette mesure ? "Un alibi"
"Le contrôle technique a été instauré en 1992 pour les voitures, alors qu'elles ont quatre roues et une carrosserie. On ne peut plus détourner le regard de la question des motos", affirme le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe, qui voit ce contrôle technique comme "une évidence".
Mais pour le délégué général de la FFMC, Nathanël Gagnaire, "cette mesure n'amènera rien en termes de sécurité routière". "C'est un alibi, un effet d'annonce parce que le Premier ministre se devait de faire des annonces face aux chiffres de la mortalité routière".