Une cinquantaine de manifestants a dénoncé ce samedi, à Montpellier, les dysfonctionnements de l'usine de méthanisation Amétyst, qui retraite les déchets de la métropole, et les surcoûts qu'ils engendrent pour le contribuable.
Une cinquantaine de riverains de l'usine de méthanisation Amétyst et de la décharge de Castries (Hérault) ont manifesté, ce samedi matin, à Montpellier, de la préfecture, en centre ville, au siège de la Métropole, dans le quartier d'Antigone. Ils dénoncent ce qu'ils considèrent comme des défaillances techniques de l'unité de retraitement des déchets et une gabegie financière.
Des odeurs et des mouches
Depuis sa mise en service, en juillet 2008, Amétyst cristallise la colère des habitants et des commerçants en raison des mauvaises odeurs qui en émanent et de la prolifération des mouches dans le quartier. Des problèmes qui persistent malgré des aménagements (mise aux normes, installations de filtres) effectués sur l'usine.
Surcoûts financiers
Les manifestants reprochent aussi à Amétyst son coût pour le contribuable. Selon eux, seuls 10% des déchets arrivants à l'usine de production de biogaz seraient valorisés, le reste repartant en centres d'enfouissements (comme celui de Castries) ou usines d'incinération (comme celle de Lunel).
Amétyst a été conçue pour produire du biogaz et du compost à partir des déchets ménagers des foyers de la métropole.
Elle est dimensionnée pour traiter 170 000 tonnes d'ordures résiduelles et 33 000 tonnes de biodéchets.
Nos reporters Jean-Michel Escafre et Franck Detranchant ont recueilli le sentiment de François Vasquez, le porte-parole des riverains.
Et voici le reportage complet de notre équipe sur cette manifestation.