Les salariés de MoryGlobal, proche de la liquidation judiciaire, sont mobilisés depuis une semaine à Montpellier et sur le plan national. Ils ont notamment mené une opération escargot, ce mercredi à Montpellier, pour demander des indemnités de licenciement et un dispositif d'accompagnement.
C'est terminé pour les 28 salariés du site de Montpellier de MoryGlobal (ex-Mory Ducros). Ils savent que leur entreprise va disparaître. Aujourd'hui, ils demandent un plan social "digne de ce nom". Ils sont mobilisés depuis une semaine. Ils ont été reçus à la préfecture, occupent le site de Montpellier, mènent des opérations escargot.
On n'est pas des clochards, on ne demande pas l'aumône. On veut le même plan social que l'an dernier.", déclare Eric Martin, délégué syndical MoryGlobal CFTC.
L'an dernier, après la faillite de Mory Ducros, repris partiellement en 2014 par MoryGlobal au prix de 2.800 licenciements (dont 94 dans la région sur les sites de Nîmes, Narbonne et Montpellier), une enveloppe de 30 millions d'euros de plus que le minimum légal avait été accordée par la direction du groupe et son actionnaire, Arcole Industries. Les salariés avaient alors bénéficié d'environ 500 euros d'indemnités de licenciement par année d'ancienneté.
Les syndicats du transporteur MoryGlobal seront reçus jeudi à 15 h 00 au ministère des Transports, pour discuter du sort des 2.200 salariés de l'entreprise. Des conseillers issus des ministères du Travail, des Transports et de l'Economie seront présents pour écouter les doléances des représentants du personnel.
Tout va dépendre de cette réunion, si elle n'est pas à la hauteur de nos attentes, on va durcir le mouvement. On n'a plus rien à perdre.", lance le délégué syndical MoryGlobal CFTC.
Pour l'heure, les administrateurs judiciaires qui dirigent la société, depuis son placement en redressement judiciaire le 10 février, ont prévu de verser 3 millions d'euros pour financer les seules mesures d'accompagnement, et rien pour les indemnités supplémentaires de licenciement (dites "supra-légales"), ce dont les syndicats s'offusquent.
La justice ayant "évalué les actifs à 60 millions d'euros, il n'y a pas de raison que cette manne financière ne revienne pas aux salariés.", selon la CGT.
Les syndicats demandent que les actifs de MoryGlobal permettent de payer les indemnités de licenciement des salariés.
Sur les 8 offres partielles de reprise déposées au tribunal de Bobigny, la plus importante vient du transporteur normand Malherbe qui propose de reprendre 141 salariés sur le plan national.