Le MAHB, club de Montpellier agglomération handball, a reconnu, devoir de l'argent à Nikola Karabatic. Le club explique son refus de payer, par sa position de partie civile dans l'affaire des paris illicites, dans laquelle son ancien joueur est mis en examen. L'affaire est devant les Prud'hommes.
La somme réclamée par Nikola Karabatic qui joue désormais à Barcelone à son ancien club devant les Prud'hommes de Montpellier est de 58.000 euros et correspond à des primes d'intéressement.
Le jugement a été mis en délibéré au 5 décembre, a indiqué un des avocats de Nikola Karabatic, confirmant une information du journal L'Equipe.
Dans un communiqué, le club montpelliérain a indiqué que "les sommes sont régulièrement provisionnées dans les comptes du club".
Le MAHB est "partie civile en tant que victime dans une instruction judiciaire pour escroquerie et recel d'escroquerie impliquant, entre autres, certains de ses anciens joueurs et leurs proches, ces faits étant eux aussi en relation directe avec l'exécution du contrat de travail liant les parties", ajoute-t-il.
"Il rappelle à ce sujet l'important préjudice financier et d'image en résultant pour le club, lequel devra donner lieu à un règlement global des dettes et créances résultant du lien contractuel avec les personnes concernées dans les prochaines semaines et mois à venir", conclut le club.
Dans cette affaire, seize personnes, soupçonnées d'avoir parié quelque 88.000 euros sur le score à la mi-temps (15-12) du match, sont mises en examen, dont huit joueurs de Montpellier.
Cinq d'entre eux ont quitté le club, parmi lesquels Luka Karabatic qui a rejoint Aix-en-Provence et surtout l'emblématique Nikola qui, après avoir suivi son frère brièvement pour cinq mois, avant de signer au FC Barcelone.
Mardi la chambre de l'instruction a annulé le rapport de l'expert comportementaliste Pierre Sallet.
Pour Me Mickaël Corbier, l'un des défenseurs de Nikola, cette annulation ne change toutefois pas grand chose pour son client. L'icône du handball français n'a en effet pas joué la rencontre en cause. L'idée est toujours de demander l'annulation de la mise en examen de Nikola mais "sur un autre fondement juridique."
Sur le plan judiciaire, le juge d'instruction peut trouver un nouvel expert ou décider de clore l'instruction.