C'est incontournable. En Languedoc-Roussillon comme partout en France, les clochettes parfumées du muguet sont associées à la fête du travail. En réalité, la tradition du muguet remonterait à l'époque romaine, quand le premier mai était le jour où l'on célébrait la déesse Flora.
Quelques brins de muguet, quelques fois agrémentés d'une rose et d'un peu de fougères. Le premier mai est une bonne journée pour les fleuristes, mais aussi pour les marchands d'un jour, autorisés par la coutume à vendre leur muguet aux coins des rues.
A Montpellier, la plupart des ces petits marchands se fournissent en gros la veille au marché-gare. Puis ils confectionnent des petits bouquets, installent une table et un parasol en bord de route et le tour est joué. L'occasion pour beaucoup de mettre un peu de beurre dans les épinards. Et de perpétuer ainsi une coutume qui ne date pas d'hier... mais au moins de l'époque romaine.
Le muguet dans l'antiquité grecque
Le Dieu Apollon aurait créé le muguet pour que les neufs muses ne se blessent pas les pieds en marchant sur le Mont Olympe. Le muguet symboliserait ainsi le passage des morts vers la porte du Paradis.
Le muguet associé au premier mai par les Romains
Déesse des fleurs, des jardins, du printemps et de la fécondité dans la mythologie, Flore (ou Flora) fut une divinité vénérée par les Romains. On organisait en son honneur de grands jeux floraux afin qu’elle offre au peuple de bonnes récoltes pour l’année. Elle aurait été transformée en divinité par Zéphyr, tombé sous son charme.
Le muguet symbole de cadeau à la Renaissance
Lorsque Charles IX reçoit un brin de muguet le premier mai 1561, il est ravi et décide de reprendre cette idée à son compte. Désormais, à chaque 1er mai, il offre du muguet aux dames de sa cour.
Cette tradition d'offrande sera reprise ensuite par le bal des muguets, où les jeunes filles étaient en blanc et les jeunes hommes portaient le muguet à la boutonnière.
Au 15ème siècle, le 1er mai était la fête de l'amour et l'on offrait logiquement un brin de muguet à l'élue de son coeur.
En 1886, le premier mai devient la fête du travail
Ce jour-là, 400.000 salariés en grève paralysent Chicago. Ils réclament la journée de 8 heures. Une revendication reprise par la seconde internationale socialiste de Paris mais qui ne s'appliquera qu'après la première guerre mondiale.