Samedi, il sera élu officiellement par le conseil municipal, maire de Montpellier. Il succède à Hélène Mandroux, qui lui a apporté son soutien dans l'entre deux tours, et à Georges Frêche, qui l'a fait débuter en politique. Il présidera aux destinés de la 7e ville de France jusqu'en mars 2020.
Cette journée de lundi a débuté par le même rituel pour Philippe Saurel. Réveil à la même heure, café dans son quartier, sauf que ce matin, c'est un peu différent !!
En attendant de revêtir l'écharpe tricolore, le nouveau maire de Montpellier a conservé l'habit du candidat.
Dans sa permanence, l'heure est au ménage et au rangement. Il doit rendre, mardi, les clés du local loué pour sa campagne.
Pas de triomphalisme ni de gueule de bois, la victoire semble une page déjà tournée.
Autour du nouveau maire, ses principaux colistiers sont également présents pour ranger et préparer la suite des événements.
Au programme de Philippe Saurel aujourd'hui, des rendez-vous avec les médias et un passage en mairie pour régler un détail important, l'organisation du conseil municipal qui doit l'élire maire.
Ce sera samedi prochain à 10h.
Reportage F3 LR : F.Hertmann et N.Chatail
L'adjoint au maire à la culture, exclu du PS, Philippe Saurel, dont la liste "Montpellier pour tous" a remporté dimanche l'élection municipale à Montpellier, est un homme féru d'histoire, qui s'est présenté toute sa campagne comme l'homme de "l'anti-système".
Philippe Saurel, était arrivé en deuxième position au premier tour derrière le candidat officiel de l'union de la gauche Jean-Pierre-Moure.
Dimanche, ce proche du nouveau Premier ministre Manuel Valls, est passé devant M. Moure, président de l'agglomération et a devancé aussi l'UMP Jacques Domergue et la candidate Front National, France Jamet.
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Né le 17 décembre 1957 à Montpellier, Philippe Saurel, malgré ses activités politiques, exerçait toujours son métier de chirurgien-dentiste.
L'homme est un hyperactif: foot, tennis, golf... ou encore violon. Il est aussi féru d'histoire. Il a passé un DEUG d'histoire de l'art, un DEA de sociologie et étudié l'histoire de Montpellier au XVIIIè siècle. En outre, sa thèse d'odontologie a pour titre: "Les dents et les hommes sous l'ancien régime en bas-Languedoc".
Son entrée en politique, ce franc-maçon la doit à la figure tutélaire du Languedoc-Roussillon, Georges Frêche.
Le défunt président de la région et de l'agglomération avait repéré cet homme car il était à la fois dentiste et président de l'association des Barons de Caravète, une confrérie montpelliéraine qui promeut l'identité locale. Vêtus d'une toge noire et rouge, sont intronisés "Barons de Caravète" les habitants de Montpellier ayant un passé familial dans la ville.
Selon plusieurs membres du cabinet de Georges Frêche de l'époque, M. Saurel avait écrit en 1993 pour proposer ses services à M. Frêche mais aussi au Bâtonnier Gérard Christol (PRV), lequel allait conduire la liste de droite. M. Saurel revendique le premier courrier et nie le second. Me Christol est en 2014 en dernière position sur sa liste.
Élu avec Frêche en 1995, Philippe Saurel est entré à la mairie comme adjoint aux affaires sociales. Ensuite, il s'est vu confier l'urbanisme et enfin la culture.
Celui qui se vante de n'avoir jamais perdu un scrutin, a aussi été élu au conseil général sans discontinuer depuis 1998 et il est depuis 2012 député suppléant d'Anne-Yvonne Le Dain.
Philippe Saurel est marié et a deux enfants.
