Le dissident PS, Philippe Saurel, qui a recueilli 22.94% des suffrages au premier tour, arrivant en 2e position, ne fera donc alliance avec personne au second tour. Sa liste est reconduite en totalité. Dimanche, il y aura donc une quadragulaire Moure-Saurel-Domergue-Jamet à Montpellier.
Philippe Saurel se maintient finalement au second tour. Il n'a accepté aucune fusion, ni avec son ex-ami socialiste Jean-Pierre Moure, ni avec l'UMP Jacques Domergue qui lui proposait un tandem mairie-agglomération.
Dans la capitale régionale, tenue par le PS depuis plus de 35 ans, une quadrangulaire se dessine au second tour. Elle opposera M. Saurel, M. Moure, M. Domergue et la candidate Front national France Jamet (13,81%).
Au cours d'une conférence de presse, Philippe Saurel, adjoint au maire à la culture, a expliqué qu'un accord aurait "constitué ce qu'il dénonce depuis le début de sa campagne", à savoir les appareils politiques.
"Je sais le risque que je prends. Je suis sur un fil avec le vide du Colorado autour. Mais c'est le passage obligé pour être libre. Seul jusqu'à la victoire", a lancé le dissident du PS, précisant qu'il aurait été prêt à discuter si on lui avait proposé d'être "à la tête d'une liste citoyenne".
Selon M. Saurel, le PS parisien et plusieurs ministres, dont il a refusé de dévoiler les noms, ont beaucoup insisté pour qu'il accepte de rejoindre M. Moure en lui promettant le fauteuil de maire.
"Ce sont les Montpelliérains qui choisirons leur avenir et pas Solférino ou une autre succursale parisienne", a-t-il répondu, rappelant que c'était "(s)a proposition" aux instances du parti "il y a 18 mois" et qu'il en "avait été viré".
Avec Jean-Pierre Moure, "l'affaire a été bouclée en 15 minutes", a dit M. Saurel. "Le président de l'agglomération a eu les propos suivants: +tu veux être maire, tu peux mais c'est moi qui conduit la liste+. Je connais la musique", a-t-il raconté.
Concernant un éventuel accord avec Jacques Domergue, Philippe Saurel a souligné qu'il ne l'avait jamais envisagé même si le candidat UMP était prêt à abandonner l'étiquette du parti pour obtenir cette alliance.
En revanche, M. Saurel a indiqué avoir été prêt à une "fusion technique" avec le Front de gauche (7,56%) avec lequel il partage plusieurs idées. Mais il s'est vu signifier un refus de la tête de liste Muriel Ressiguier en raison, a-t-il dit, de la présence sur sa liste "de deux personnalités marquées à droite".
En 2008, la triangulaire Mandroux-Domergue-Roumégas avait été favorable à Héléne Mandroux pour le PS.
Qu'en sera-t-il dimanche prochain ? La liste Saurel et la liste Jamet perturbent le jeu montpelliérain.
La liste arrivée en tête, même de peu, raflera la mise et aura la majorité pour 6 ans.
Le Front de gauche ne soutiendra aucune des deux listes de gauche
Le Front de Gauche (7,56 %) a déploré mardi n'avoir pu obtenir un accord "de fusion technique" pour le second tour de l'élection municipale à Montpellier et ne soutiendra aucune des deux listes de gauche.
Dans la capitale régionale, tenue par le PS depuis plus de 35 ans, une quadrangulaire se dessine au second tour. Elle opposera le PS Jean-Pierre Moure (25,27%), le DVG Philippe Saurel (22,94%), l'UMP Jacques Domergue (22,72%) et la candidate Front national France Jamet (13,81%).
"Nos électeurs ont le droit d'être représentés par des élus à la hauteur du nombre de voix obtenues. Pour cela, nous étions prêts à accepter une fusion technique", a expliqué la tête de liste Front de Gauche Muriel Ressiguier dans un communiqué.
Pour cet accord le Front de gauche avait fixé quatre conditions: dénoncer l'austérité, refuser la métropole, accepter la régie publique de l'eau et n'avoir aucune personnalité de droite.
Regrettant qu'aucune liste n'ait "accepté ses conditions au mépris de ses électeurs. le parti d'extrême gauche indique que c'est avec "un immense regret" qu'il ne pourra "pas participer au second tour".