Pluies diluviennes : ils ont passé la nuit à la gare Saint-Roch de Montpellier

Un intense épisode orageux sur l'Hérault et le Gard a paralysé le trafic ferroviaire en Languedoc-Roussillon, laissant en rade des milliers de voyageurs en gare de Montpellier et de Nîmes. "La situation s'est améliorée ce matin mais reste très difficile", nous a indiqué une porte-parole de la SNCF.

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Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur l'Hérault et le Gard, en vigilance orange, ont provoqué, dimanche, la mort de deux personnes, emportées par les eaux dans une voiture à Montpellier, et ont paralysé le trafic ferroviaire en Languedoc-Roussillon, laissant en rade des milliers de voyageurs. Environ 4000 en gare de Montpellier et plus de 1500 à Nîmes, selon la SNCF.

Une coulée de boue sur les rails du TGV entre Lunel (Hérault) et Montpellier, provoquée par des pluies torrentielles, dimanche après-midi, a totalement interrompu la circulation des trains à destination et en partance de la région Languedoc-Roussillon. Les trains circulaient encore sur une seule voie entre Montpellier et Lunel ce lundi matin.

Elsa Berna, porte-parole de la SNCF pour le Languedoc-Roussillon, a annoncé en début de nuit que les villes de Nîmes et de Montpellier avaient ouvert un gymnase pour accueillir les voyageurs. 125 personnes ont notamment été accueillies dans un gymnase à Montpellier.

En gare de Nîmes, vers 22 h 30, ils étaient près de 2 000 bloqués à quai, selon le chef d'intervention de la Croix-Rouge du Gard, Georges Labonne. La plupart d'entre eux sont restés "dans leur train, confortablement installés pour y passer la nuit", a-t-il indiqué.

Maurane, 18 ans, assise à même le sol dans le hall de la gare, ne savait pas encore où elle allait passer la nuit.

Pour l'instant il n'y a pas de train et pas de bus de substitution", a expliqué la jeune femme, précisant "avoir attendu deux heures à bord d'un train, avant d'apprendre que la circulation était coupée jusqu'à lundi matin".


Une voyageuse de Nancy bloquée à Montpellier après l'orage


Thomas, 23 ans, qui devait relier Draguignan à Castres, s'est lui aussi installé dans le hall de la gare.

Cela fait deux heures qu'on attend, avec un peu de chances on pourra dormir dans une des rames restées à quai", espère ce jeune Varois. "Il n'y a eu que très peu de plateaux repas proposés par la SNCF, et la Croix-Rouge ne sert que de l'eau ou des boissons chaudes", se plaint-il.


Fabrice essayait de son côté d'installer tant bien que mal un camp de fortune pour son fils de 4 ans. "Notre train ne part qu'à 5h43 lundi, alors on s'organise", raconte le jeune père de famille, coincé à Nîmes depuis le début de l'après-midi.

L'Hérault et le Gard avaient été placés en vigilance orange à la mi-journée, en raison de risques de pluies et d'inondations.
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