Procès des 108 coups de couteau à Lunel : ouverture du procès des meurtriers présumés d'Abdelaziz Jhilal à Lunel en 1997

Le procès de Michel Boulma et Bouziane Hélaili, accusés de l'assassinat, d'Abdelaziz Jhilal, le 21 décembre 1997, s'est ouvert, à Montpellier, pour trois jours, à la cour d'assises de l'Hérault. La victime, un dealer de cannabis notoire, a été tuée de 108 coups de couteau à Lunel.

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Ce sont donc Michel Boulma, un manutentionnaire de 34 ans, et Bouziane Helaili, un directeur de centre de loisirs de 36 ans, qui répondent de l'assassinat d'Abdelaziz Jhilal, le 21 décembre 1997, à Lunel.

Michel Boulma et Bouziane Helaili s'accusent l'un l'autre du meurtre

Si les deux hommes disculpent Azzimani et el-Jabri, accusés et emprisonnés à tort, leurs versions divergent sur ce meurtre commis sur fond de transaction, portant sur cinq kilos de cannabis.
Incriminé par son ADN, Boulma, trois fois condamné, rejette le crime sur Helaili, au casier vierge. Il se décrit comme un simple témoin "halluciné des faits" et raconte que Helaili, qu'il ne connaissait pas auparavant, "a tranché soudainement"
la gorge d'Abdelaziz Jhilal, 22 ans.


Helaili, lui, veut, selon son avocate Me Iris Christol, "payer pour ce qu'il a fait", à savoir seulement "quelques coups de couteau", selon elle.

Mais pour la justice, les deux thèses ne tiennent pas, notamment au regard des expertises, l'autopsie militant pour une pluralité d'agresseurs.

Me Christol, comme son collègue Me Anthony Chabert, défenseur de Boulma, préviennent: "Pas de deuxième erreur judiciaire".
"Seize ans après, c'est difficile", souligne Me Chabert. "Le dossier n'est pas favorable mais des personnes n'ont pas tout dit", assure-t-il.

Deux hommes devant les assises de l'Hérault pour en disculper deux autres

Deux hommes comparaissent depuis mercredi devant la cour d'assises de l'Hérault pour l'assassinat d'un dealer de cannabis en décembre 1997 à Lunel, pour laquelle deux autres personnes avaient été condamnées à 20 ans de réclusion en 2003, mais dont la peine a été annulée en mai par la cour de révision.

Après la comparution devant les assises de Michel Boulma, 34 ans et de Bouziane Helaili, 36 ans, pourra s'ouvrir le procès en révision d'Abdelkader Azzimani, 47 ans, et Abderrahim el-Jabri, 46 ans, qui ont passé douze et treize ans derrière les barreaux, et ont passé la journée de mercredi à patienter dans la salle des pas perdus.

Boulma et Helaili ont été mis en cause en 2011 dans la mort sauvage d'Abdelaziz Jhilal, 22 ans, lardé de plus de cent coups de couteau après le revirement d'un témoin et après une expertise ADN, qui incrimine le premier.
Si l'un et l'autre se rejettent les responsabilités dans cette affaire sur fond d'un trafic de 5 kilos de résine de cannabis, ils sont d'accord depuis leur interpellation pour disculper Azzimani et el-Jabri.

Bouziane Helaili

Lunettes et allure de premier de la classe, pull à carreaux sur chemise marron, Helaili a été décrit comme "un bon père, un bon mari, un bon travailleur" par l'enquêtrice de personnalité Christiane Chenu.
S'il a reconnu avoir vendu de la drogue en petite quantité à l'époque, Helaili a raconté avoir tout abandonné après le meurtre, devenant chauffeur routier, puis animateur pour les petits et les adolescents avant de prendre la direction d'un centre de loisir.
Une trajectoire quasi parfaite. Quant au meurtre, Helaili a admis avoir "porté des coups de couteaux". "Mais ce n'était pas prévu, ce n'était pas prémédité", a-t-il fait valoir.

Michel Boulma

Pull bleu, ras du cou, Boulma a lui été dans la dénégation la plus totale. "J'étais présent, mais je suis innocent. Je ne le (Helaili) connaissais pas. Je n'ai pas participé", a-t-il assuré. Il a même quasiment écarté son passé de délinquant au grand dam de l'avocate générale Manon Brignol qui a remarqué: "Vous avez du mal à vous expliquer avec clarté".

Pendant ce temps, Azzimani et el-Jabri ont tourné en rond dans la salle des pas perdus du tribunal de Montpellier. En début de matinée, les deux étaient arrivés avec leurs avocats, pensant témoigner très vite. Mais ils ont été convoqués pour jeudi après-midi.
En attendant, à leur grand regret, ils ne peuvent donc assister aux débats.

Les réquisitions et le verdict sont prévus vendredi.
 

 

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