René Galinier est accusé d'avoir tiré sur 2 adolescentes qui le cambriolaient, les blessant grièvement. C'était à Nissan-lez-Ensérune, le 5 août 2010. Aujourd'hui, il a simplement déclaré : "je regrette tout, je souhaite ça à personne, j'ai eu peur, j'ai perdu mon contrôle" en arrivant au procès.
Il n'avait pas le droit de s'exprimer depuis sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, fin 2010.
Ce mercredi matin, jour d'ouverture de son procès aux Assises de Montpellier, René Galinier, 78 ans, est sorti de son silence.
Je regrette tout, je souhaite à personne que ça arrive ça, j'ai eu peur, je sais pas ce qui m'est arrivé, j'ai perdu mon contrôle"... "Tout le monde me dit, on aurait fait comme toi. Je dis surtout ne faites pas ça". Ce sont les premiers mots de René Galinier depuis 5 ans, à son arrivée au palais de justice de Montpellier avec son avocat.
Une affaire dans l'actualité qui mêle légitime défense, propriété privée, communauté roms et racisme
Dépolitiser cette affaire qui avait secoué l'opinion, au moment des faits, c'est ce à quoi vont s'employer jusqu'à vendredi, les avocats du retraité qui comparaît libre.
René Galinier avait suscité un important élan de solidarité pendant les 2 mois qu'il a passé en détention provisoire.
Depuis le début, ils plaident la légitime défense et un geste guidé par la peur. Des arguments réfutés par l'accusation et les parties civiles.
Marina Petrovic avait 20 ans, lorsqu'elle a pénétré par effraction chez René Galinier, le 5 août 2010, avec la jeune Sanela, 11 ans à l'époque. Elle reconnaît un cambriolage motivé par la faim et la nécessité. Mais qui ne justifie pas, selon elle, les tirs et les graves blessures par balle.
Tout ce que j'espère c'est que justice soit faite et que au moins, je sois dédommagée. Parce que je ne peux plus travaillé et j'ai un enfant de 5 ans" déclare l'une des 2 victimes par l'intermédiaire de sa traductrice.
Pour avoir tiré à coup de fusil de chasse sur les 2 jeunes roms, René Galinier, 78 ans, encourt 30 ans de réclusion criminelle.