Le tribunal correctionnel de Montpellier a prononcé des peines allant jusqu'à 2 ans de prison ferme, à l'encontre de pilleurs d'épaves et de leurs complices. Ils avaient dérobé 900 objets d'origine gallo-romaine et des pièces anciennes, sur l'épave du Jeanne-Elisabeth, coulé au large de Palavas.
De lourdes peines de prison pour les 2 accusés principaux
Aucun des 7 accusés n'était présent pour entendre le délibéré du tribunal correctionnel de Montpellier, ce jeudi à 14h.
Les peines les plus sévères ont été prononcées à l'encontre de celui que la justice considérait comme l'acheteur des pièces pillées et contre l'homme présumé responsable des fouilles.
Le premier est condamné à 4 ans de prison dont 2 avec sursis et 5 ans d'interdiction d'exercice de la profession de numismate.
Le second, reconnu comme étant le principal responsable des fouilles illégales dans les épaves a été condamné à 4 ans de prison, dont 2 avec sursis, assortis de la confiscation de 2 des 3 navires, dont il est propriétaire.
6 des 7 prévenus devront verser solidairement 720.000 euros de dommages et intérêts
Reportage F3 LR : E.Jubineau et B.Pansiot-Villon
Les cinq autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de 1 an à 3 ans de prison avec sursis.
Ces quinquagénaires ou sexagénaires au casier judiciaire jusqu'alors vierge, vont devoir aussi rembourser d'importantes sommes allant jusqu'à 720.000 euros.
Une personne est condamnée à 3 ans de prison avec sursis, 2 à 2 ans avec sursis et 2 autres à 1 an avec sursis.
Le parquet, soulignant que les agissements des pilleurs d'épaves étaient aussi un "désastre écologique", avait requis des peines d'un an à cinq ans de prison avec sursis et des amendes de 30.000 à 100.000 euros.
Le tribunal s'est montré particulièrement sévère surtout en l'absence, pour certaines infractions en tout cas, de preuves formelles", a réagi Me Jean-Luc Bonnet, avocat d'un intermédiaire condamné à trois ans avec sursis.
L'affaire a débuté par la saisie en novembre 2007 de 900 objets d'origine gallo-romaine ou étrusque ainsi que des piastres et des canons du XVIIIe siècle, lors d'une vaste opération.
Les objets du XVIIIe siècle provenaient de l'épave du Jeanne-Elisabeth, un voilier qui avait fait naufrage au large de Palavas en 1755.
Des perquisitions avaient permis de découvrir ensuite d'autres objets et 237.000 euros provenant de la vente de 18.000 piastres.