Montpellier et le Racing-Métro, à égalité de points à la 5e et 6e place, abordent sous la menace de Perpignan un match décisif pour la qualification en phase finale dans un état d'esprit opposé, vendredi en ouverture de la 21e journée du Top 14.
L'équipe de Fabien Galthié veut émerger d'un passage à vide, consécutif à l'humiliation vécue à Toulon (51-6) le 16 février, alors que les Parisiens désirent poursuivre sur leur rythme effréné.
Montpellier appréhende cette rencontre face à un concurrent direct avec une certaine tension, conditionnée par l'enjeu, l'absence des internationaux pour ce quatrième doublon et le degré d'exigence de l'entraîneur montpelliérain mécontent du comportement défensif à Castres (26-20).
"C'est un match couperet, mais pas un tournant de la saison", confie le jeune ailier Yohann Artru. "C'est quasiment un match de phase finale. Si on gagne, on reste bien, si on perd ce sera compliqué", poursuit-il.
A l'exception d'un faux pas face à Toulon (25-32) en septembre, Montpellier s'est néanmoins montré intraitable au stade Yves-du-Manoir, Top 14 et Coupe d'Europe confondus.
Contrariée par l'accumulation de blessures en première ligne (Figallo, Jgenti, Leleimalefaga...), l'équipe de Galthié sera une fois encore privée de ses internationaux, l'Ecossais Beattie, les Géorgiens Gorgodze et Naraishvili, ou encore l'ouvreur tricolore Trinh-Duc. Et comme le numéro dix argentin Santiago Fernandez, blessé au pied, est forfait, Benoît Paillaugue sera contraint de revenir à l'ouverture.
L'équipe récupère toutefois son influent capitaine Fulgence Ouedraogo et l'expérimenté 2e ligne Thibaut Privat.
De son côté, le Racing reste sur sept victoires d'affilée en Top 14 depuis le 30 décembre, ce qui lui a permis de se replacer au 6e rang.
A l'aller à Colombes le 6 octobre, le Racing avait perdu 16-12 sous la pluie.
"Montpellier, chaque année, c'est une équipe qui nous pose beaucoup de soucis", confie Julien Brugnaut.
"Montpellier est une équipe qui applique un jeu qui ne nous correspond pas trop. Elle sait nous contenir sur nos points forts et nous faire déjouer", ajoute le pilier d'une équipe parisienne qui ne s'est jamais imposée dans l'Hérault.