C'est une première pour l'ex vice-président du Front national et ancien député FN de l'Hérault, Jean-Claude Martinez se lance dans la bataille de la présidentielle 2017. Le Sétois juriste et fiscaliste de 71 ans part à la chasse aux 500 parrainages d'élus pour pouvoir être candidat. Il en a déjà 20.
La présidentielle "plus haut, plus grand"
Jean-Claude Martinez, joint ce mardi, a confirmé à France 3 Languedoc-Roussillon, être candidat à l'élection présidentielle. L'annonce officielle a été faite, dimanche, devant la prison de Carcassonne. tout un symbole selon lui.
Son slogan : 2017, le monde a besoin de la France. Avec comme sous-titre, La France, le monde, la vie !
L'universitaire veut une France de Dunkerque à la Terre Adélie et de Clipperton à Nouméa. Il propose des solutions pour "changer de planète et pas d'hommes politiques".
La priorité de 2017 c’est donc de définir une politique porté par un désir de France libre, consciente de son destin dans le concert des nations et se redonnant, par le travail soutenu et l’intelligence des réalités, tous les moyens concrets, de l’école refondée à une armée creuset national reconstituée, en passant par une économie fiscalement libérée, de revenir à l'avant-garde du monde et d’éclairer la route commune des nations” écrit Jean-Claude Martinez.
Concernant les prisons, il déclare ne vouloir emprisonner que les auteurs de crimes de sang, pour les autres, les 2/3 des détenus selon lui, il propose de les transférer sur l'une des 500 îles de la France d'outre-mer, pour travailler au bien public. "On peut s'amuser à construire toujours plus de place de prisons, c'est une course stupide et sans fin", affirme-t-il.
Autre proposition, supprimer la formation professionnelle, qui coûte 16 milliards d'euros à la France en vain. Lui, la remplace par une forme de service civique des jeunes
Programme de Jean-Claude Martinez
Dans son livre "Ma république des maires", paru en juin, Jean-Claude Martinez fait le bilan de près de 60 ans de régime présidentiel. "Voilà le bilan : dix élections au suffrage universel direct ont donné un président qui a tous les pouvoirs, mais aucun résultat. Omnipotent et en même temps impuissant".
Il dénonce des candidats et d'anciens présidents "doliprane", "des hommes politiques qui traitent les effets et non les causes des problèmes".
Jean-Claude Martinez était candidat aux régionales de 2015
Jean-Claude Martinez, ancien vice-président du FN suspendu fin 2008, est régulièrement candidat aux élections dans le Sud-Ouest. Il l'était par exemple aux européennes 2014 allié à Christine Boutin, avec des listes "Force vie" qui ont réalisé 0,84%.
Sa liste, Force France Sud, pour l'élection régionale en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, en décembre dernier, a recueilli 0,69% des suffrages exprimés, celle-ci a terminé à la dernière place des 11 listes présentes au premier tour.
Il justifiait sa candidature par : "J'y vais parce qu'on ne peut pas laisser le pouvoir à des gens qui n'ont rien à dire".
Il était entré en dissidence avec le FN pour les européennes de juin 2009, s'opposant à Marine Le Pen dans la course à la succession à la tête du parti.
Au FN, il était le représentant d'une sensibilité «alternationiste».