Jean-Claude Martinez, ancien haut dirigeant du FN, a annoncé mardi soir, avoir déposé une liste pour les élections régionales en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon. "Force France Sud" concurrencera celle de Louis Aliot, tête de liste Front national et RBM.
Jean-Claude Martinez, joint ce mardi vers 19h, a confirmé à France 3 Languedoc-Roussillon avoir déposé sa liste lundi.
Y figurent, selon lui, d'anciens responsables frontistes locaux, parmi lesquels, Hélène Zouroudis (Hérault) et Pierre Aloy (Aude), conseillers régionaux sortants, des membres du Parti chrétien-démocrate mais aussi des personnes de la société civile, dont un certain nombre de franco-marocains. On se souvient que Jean-Claude Martinez est le rédacteur du code fiscal marocain, pays où il a des contacts au plus haut niveau de l'Etat.
La préfecture de Toulouse a indiqué ne pas pouvoir commenter ce dépôt "tant que les candidatures n'ont pas été validées". Mais Jean-Claude Martinez précise qu'il a fallu 6 heures pour enregistrer et contrôler la liste, qui selon lui, est désormais conforme au code électoral.
Jean-Claude Martinez, ancien vice-président du FN suspendu fin 2008, est régulièrement candidat aux élections dans le Sud-Ouest. Il était par exemple aux européennes 2014 allié à Christine Boutin, avec des listes "Force vie" (0,84%).
Il était entré en dissidence avec le FN pour les européennes de juin 2009, s'opposant à Marine Le Pen dans la course à la succession à la tête du parti.
Sa liste "Force France Sud", "pas d'extrême droite", est comme celle de Jacques Bompard en région PACAC "soutenue par la maison Bleu blanc rouge", une marque que Jean-Claude Martinez dit avoir déposée en appui à la proposition de Jean-Marie Le Pen début septembre de lancer un "Rassemblement bleu blanc rouge".
L'ex-frontiste, ardent promoteur au niveau national de la suppression de l'impôt sur le revenu, se félicite d'être le seul "à présenter un programme en 127 mesures" regroupées autour de neuf "audaces", démocratique, agricole, du futur, méditerranéenne, sanitaire, économique, humaine, culturelle et sportive.
"J'y vais parce qu'on ne peut pas laisser le pouvoir à des gens qui n'ont rien à dire", dit-il encore.
Pour qualifier la différence entre son programme et celui de Louis Aliot, avec qui les relations sont fraîches, M. Martinez a évoqué le fossé "entre l'école maternelle et Polytechnique".